FootballLes histoires incontournables autour du Boxing Day
Ce dimanche, c’est Boxing Day en Premier League. L’occasion de revenir en quatre anecdotes sur cette journée qui s’appuie si souvent sur sa propre logique.
- par
- Sport-Center
La réalité du Boxing Day, et celle des autres jours…
C’est peut-être la statistique la plus célèbre du Boxing Day. Le 26 décembre 1963, 66 buts sont inscrits lors des dix rencontres du jour. Fulham concède la plus lourde défaite de son histoire, 10-1 contre Ipswich Town. Futur vainqueur de la FA Cup, West Ham se retrouve claqué 8-2 par Blackburn. D’accord, mais que s’est-il passé deux jours plus tard?
Le calendrier anglais étant ainsi fait à l’époque, un «match retour» est organisé deux jours plus tard. Ce 28 décembre 1963, étonnamment, tout était rentré dans l’ordre. Battu 6-1 par Burnley le 26, Manchester United écrasait son adversaire 5-1. West Ham prenait sa revanche (3-1). Fulham n’était battu «que» 4-2. De là à croire que les footballeurs anglais n’ont pas toujours la tête au terrain le lendemain de Noël? L’anecdote suivante pourrait le confirmer.
Six suspensions à Noël en quatorze saisons
En Suisse, le coup du «quatrième jaune» pour s’offrir un week-end de congé déterminé à l’avance est une réalité, surtout des ligues non-professionnelles. Il semblerait qu’en Premier League également, où certains spécialistes de la combine en ont même fait une rengaine.
Prenez Neil Ruddock. L’ancien défenseur a vécu une très jolie carrière dans les années 80 et 90, entre Liverpool, Tottenham, Southampton et bien d’autres. Il est aussi le genre d’homme à s’être fait arrêter lors d’une sortie festive en équipe. Si bien que sa statistique à lui tombe comme une évidence: en quatorze ans dans l’élite du foot anglais, Neil Ruddock a manqué six Boxing Day… pour suspension. Il a bien tenté de se défendre dans le Mirror: «Si je suis expulsé et que l’équipe gagne, je ne retrouverai pas ma place.» À vous de juger.
Quand les spectateurs composent l’équipe
Les 66 buts du Boxing Day 1963 ne sont pas un record. Le 25 décembre 1940, tandis que la Seconde guerre mondiale fait rage, de nombreux joueurs se trouvent au front. Comment les remplacer? Chacun procède à sa manière. Le nom de Norwich ressort fréquemment à cette période. Les Canaris avaient alors proposé à plusieurs spectateurs venus assister au duel face à Brighton de descendre sur le terrain, mettre un maillot et défendre les couleurs de leur club. L’issue est prévisible: défaite 18-0!
Le même genre d’histoire s’est répété dans tout le pays. Si bien qu’en ce jour de Noël, 210 buts sont inscrits. Record non-homologué. Mais quand même…
Sir Alex Fergusson savait fermer les yeux
«Les jours spéciaux comme Nouvel an ou Noël, personne en Angleterre ne s’en soucie. Le jour de l’an, on pouvait même venir ivres à l’entraînement. Le coach s’en moquait.» Ressorties par RMC il y a peu, ces paroles avaient été accordées par l’ancien joueur de Manchester United Nani à la Tribuna Espresso, un média portugais. Le coach en question, c’était évidemment Sir Alex Fergusson. Volontiers décrit comme strict et sévère, le manager le plus titré d’Angleterre savait visiblement faire la part des choses en certaines occasions. La clef du succès?