CoronavirusFlorilège de réactions après les annonces du Conseil fédéral
Partis politiques et milieux économiques n’ont pas tardé à réagir après la conférence de presse du Conseil fédéral. Les deux variantes font débat.
Alors que le Conseil fédéral a mis en consultation ce vendredi deux variantes de durcissement des mesures de lutte contre le coronavirus: obligation de la règle des 2G (vaccinés ou guéris) dans tous les espaces intérieurs ou fermeture partielle quand c’est impossible, partis politiques et milieux économiques ont vivement réagi à cette annonce. Bref tour d’horizon.
Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante des travailleurs, «soutient en principe des mesures plus strictes pour protéger le système de santé et le personnel hospitalier mais s’oppose à des fermetures partielles ou à des fermetures d’entreprises plus importantes. Les revenus et les emplois doivent être protégés. Il faut empêcher de nouvelles fermetures d’entreprises», déclare son président, Adrian Wüthrich. Quant à l’obligation du télétravail, elle devra «être mise en œuvre de manière modérée et clairement limitée dans le temps» en tenant compte de la situation individuelle des travailleurs.
EconomieSuisse, pour sa part, estime que «les deux paquets de mesures représentent des défis majeurs pour les milieux économiques, qui préfèrent l’option 1, moins contraignante». La fédération poursuit en expliquant que si de telles mesures devaient entrer en vigueur, il faudrait qu’elles soient limitées dans le temps.
De son côté, GastroSuisse rejette la proposition du Conseil fédéral et demande «des mesures alternatives plus efficaces que la règle des «2G». Il pourrait s’agir de restrictions de capacité sur une base volontaire, comme cela a été accepté pour d’autres branches, ou de la réintroduction d’une limitation des heures d’ouverture le soir», détaille un communiqué, qui rappelle qu’une nouvelle fermeture ne serait plus supportable pour de nombreux établissements.
Réactions des politiques
L’UDC s’oppose à la généralisation de la règle des 2G qu’elle qualifie d’«arbitraire, inutile et discriminatoire». Pour le parti, il ne s’agit là «que d’un prélude à la vaccination obligatoire». Plus modéré, Le Centre assure «comprendre la démarche du Conseil fédéral mais observe avec inquiétude l’impact que ces mesures pourraient avoir sur la cohésion de la Suisse», déclare Charles Juillard, son vice-président.
Alors que le Conseil fédéral se tient prêt à instaurer de nouvelles mesures, reste maintenant à savoir ce que décideront les cantons. Ils ont jusqu’au 14 décembre pour se prononcer.