Football: Dereck Kutesa: «Je viens pour amener du danger devant»

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FootballDereck Kutesa: «Je viens pour amener du danger devant»

Le Genevois de 24 ans a signé à Servette avec des ambitions. Il raconte ce qui l’a convaincu à revenir dans son club formateur, six ans après son départ.

Valentin Schnorhk
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Valentin Schnorhk
Dereck Kutesa, un ailier au profil de dribbleur pour Servette.

Dereck Kutesa, un ailier au profil de dribbleur pour Servette.

BASTIEN GALLAY / LPS

Il rigole. Il joue même avec son interlocuteur. Parfois loquace, parfois très bref, Dereck Kutesa s’amuse du moment. Servette l’a présenté à la presse jeudi. Ou plutôt, le club grenat a organisé les retrouvailles. Parce que l’ailier de 24 ans est chez lui. Il a grandi à la Praille: il la retrouve après y avoir assisté à des tonnes de matches, entre la 1re ligue et la Challenge League, avant d’y connaître ses débuts professionnels (en 2015, d’abord en Challenge League, puis en Promotion League).

Bref, celui qui a signé pour trois saisons savoure l’instant, avant de pouvoir probablement disputer ses premières minutes dimanche à Lucerne. Kutesa, comme l’autre recrue servettienne Enzo Crivelli, sera quoi qu’il en soit qualifié.

Dereck, comment s’est fait votre retour à Servette?

Au départ, mes agents étaient en contacts avec Servette. Mais moi, je n’étais pas particulièrement intéressé. Jusqu’au jour où j’ai parlé avec Philippe Senderos. Lui m’a dit ce que je voulais entendre. Et après cette discussion, il était clair pour moi que je voulais revenir ici.

Qu’est-ce qu’il vous a dit?

Il m’a dit que le club voulait m’aider et qu’il voulait que j’aide le club. Aucun autre club, aucun autre dirigeant, aucun entraîneur ne pouvait me dire de telles choses.

Pourquoi cela n’a pas fonctionné sur la fin à Reims?

Lorsque j’avais signé en 2019, c’était avec David Guion comme entraîneur. Puis, dès l’arrivée d’Oscar Garcia en 2021, lui m’a dit qu’il ne comptait pas sur moi. Il y avait des profils similaires au mien, et il les préférait. Ce sont des choses qui arrivent dans le foot.

«Je ne suis pas un buteur, c’est vrai. Mais je peux l’être. Je suis plutôt à la dernière passe. Quoi qu’il en soit, c’est un point sur lequel il faut que j’insiste plus»

Dereck Kutesa, nouvel ailier du Servette FC

La saison passée, vous étiez prêté en Belgique, à Zulte Waregem. Comment avez-vous vécu cette expérience?

La Belgique, c’était un petit peu particulier. Parce que cela s’était fait en fin de mercato. À ce moment-là, c’était presque la seule option que j’avais. Je ne voulais pas rester à Reims, parce que je ne voulais pas m’asseoir sur le banc. Donc je suis parti là-bas. C’était un championnat très différent, avec beaucoup de transitions.

Francky Dury, votre ancien entraîneur à Zulte Waregem, estime que vous avez un déficit de volume physique et que vous n’êtes pas assez décisif. Que pouvez-vous en dire?

Qu’il aurait dû me faire jouer plus (il rigole).

Dereck Kutesa se dit particulièrement «fier» de retrouver un Servette en Super League.

Dereck Kutesa se dit particulièrement «fier» de retrouver un Servette en Super League.

BASTIEN GALLAY / LPS

Il n’empêche, en termes de statistiques, vous ne marquez pas énormément par exemple.

Je ne suis pas un buteur, c’est vrai. Mais je peux l’être. Je suis plutôt à la dernière passe. Quoi qu’il en soit, c’est un point sur lequel il faut que j’insiste plus.

Avez-vous déjà eu une discussion avec Alain Geiger sur les attentes qu’il a vis-à-vis de vous?

Oui, même si c’est quelque chose que je savais déjà. À savoir que je viens pour amener du danger devant. Je joue plutôt sur le côté gauche, mais je peux aussi jouer en 10, en 8. Et on s’est retrouvé là-dessus.

Vous avez quitté Servette en Promotion League, vous le retrouvez en Super League. Qu’est-ce que cela vous évoque?

C’est une fierté. (Il répète.) C’est une fierté. Je ne sais pas quoi dire de plus. Revenir jouer à Servette en Super League, c’est une grosse fierté.

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