FootballSilvan Widmer n’a pas oublié René Weiler
Après une année d’absence, le latéral devenu incontournable est de retour en équipe de Suisse. Il incarne l’espoir d’un printemps et d’un été radieux. Et parle affectueusement de l’entraîneur du Servette FC.
- par
- Florian Vaney - La Manga
Silvan Widmer a manqué à l’équipe de Suisse.
freshfocusPuisqu’il s’agit du tube du moment, Silvan Widmer se devait d’ajouter sa pierre à l’édifice. Le tube en question? Servette, qui bouscule la hiérarchie en Super League et menace l'hégémonie de Young Boys. De prime abord, le lien entre les Grenat et le latéral droit de l’équipe nationale ne saute pas aux yeux. Le jeune trentenaire a grandi à Aarau, n’a jamais porté ni le maillot genevois, ni celui des Bernois, et fait parler de lui en bien à Mayence depuis 2021.
«En fait, René Weiler est sans doute l’entraîneur qui a le plus compté dans ma carrière», glisse le revenant de la Nati en hommage au coach actuel de Servette. Il est surtout celui qui l’a lancé dans le monde professionnel, il y a treize ans, avec le FC Aarau, en Challenge League. «On se parle encore de temps en temps. Ce qu’il réussit à Genève ne me surprend absolument pas.»
La blessure? de l’histoire ancienne
L’époque a changé. Silvan Widmer a tracé sa route. Celle d’un joueur qui a longtemps avancé sans faire de bruit malgré un parcours remarquable, mais qui a fait valoir sa force et sa fiabilité avec le temps. Si bien que l’Argovien possède comme deux carrières en équipe nationale. Celle des années 2010, durant laquelle il a surtout dépanné lorsqu’il a fallu. Et celle des années 2020, où il est devenu tellement indispensable qu’une partie du naufrage face au Portugal lors de la dernière Coupe du monde repose sur ses épaules. Malgré lui.
Ce jour-là, lui était malade, et n’a pas pu prendre part au massacre 6-1. Trois mois plus tard, il participait au bon début de qualifications pour l’Euro de l’équipe nationale. Avant de se blesser lourdement, et d’assister au déclin de la Suisse à travers l’année 2023 à distance. Aucune individualité n’incarne aussi bien que lui les joies et les peines traversées par le groupe helvétique ces derniers mois.
Pour la première fois depuis une année, Silvan Widmer a retrouvé le maillot à croix blanche cette semaine. «J’ai joué quasiment tous les matches avec Mayence depuis mon rétablissement. Cette blessure fait partie de l’histoire ancienne», apprécie celui qui porte le brassard de capitaine en club. Si l’homme n’est pas attendu comme le messie, son retour est porteur d’un espoir tout printanier.