Ski alpinMarc Rochat: «Pour l’instant je m’amuse»
Sixième du slalom de Wengen, le Vaudois n’est plus très loin de son objectif de la saison: terminer sur le podium. Il parle même de viser la victoire la semaine prochaine à Kitzbühel.
- par
- Christian Maillard
Cinquième à Adelboden, sixième à Wengen: Marc Rochat confirme sa forme actuelle. Le Vaudois, qui se bat cet hiver avec les meilleurs, est convaincu désormais, avec cette constance qu’il recherchait depuis l’an dernier, qu’il n’est plus très loin de son premier podium en Coupe du monde, son gros objectif de la saison. «Je pense que c’est lors de la première manche, au début de mon run, que j’ai perdu ce podium, explique le Lausannois. Mais je suis malgré tout content de ma course. J’ai livré du très bon ski, j’étais très solide, surtout sur le second tracé où j’ai poussé assez fort. Il y a eu des erreurs mais c’est ce qui arrive quand on va chercher la limite.»
Et maintenant, Kitzbühel, sur une piste plus technique, qu’il apprécie tout autant. «Après deux résultats dans le top 6, on va chercher de tourner la tendance vers le haut, sourit Marc Rochat. On est à un cheveu du podium et rien ne m’empêche d’aller le chercher à Kitzbühel.» Il a même parlé d’une victoire qui se rapproche. «Je reviens de tellement loin! soupire-t-il. Il y a trois ans j’avais pratiquement arrêté ma carrière, à part moi, plus personne ne croyait en Marc Rochat. J’ai travaillé dans l’ombre. Le podium arrivera quand il arrivera, moi pour l’instant je m’amuse et je crois que ça se ressent dans ma façon de skier.»
Et d’ajouter, hilare. «Le niveau est tellement dense que ça ne dépend pas uniquement de soi, mais aussi des autres. Cela dit, je peux vous promettre que dès que je verrais une ouverture, une petite fenêtre, je vais appuyer sur la gomme et aller chercher ce podium. Je suis très serein, j’ai confiance en moi, en mon corps, mon dos qui va nettement mieux, mon genou qui tient le coup et le matériel fonctionne bien. Tout va dans la bonne direction et après quelques jours de repos on va vite remettre les gaz du côté de Kitzbühel.»
Si son entraîneur Matteo Joris regrette que ses hommes n’ont pas assez osé sur une piste facile, il va travailler cette semaine sur ce détail pour que Marc Rochat et ses copains risquent un peu plus en Autriche, à l’image de Manuel Feller, pour grignoter ces centièmes qui manquent encore pour monter sur la boîte. «On est à nouveau proche et c’est beaucoup de choses qui doivent se mettre ensemble pour être vite, toute la manche, renchérit le technicien italien. Mais on travaille sur ça, on sait quoi faire. Et comme je l’ai dit, l’équipe est forte. On ne va pas arrêter là et on va se battre jusqu’au bout.»