Météo«Algue bleue»: tous les lacs «baignables» sont concernés
Les cyanobactéries qui ont déjà entraîné la mort de deux chiens cet été ne se limitent pas qu’au seul lac de Neuchâtel.
- par
- J.Z
Naturellement présentes au fond des lacs, les cyanobactéries se développent et remontent à la surface en fonction de la température des eaux. Les fortes chaleurs qui frappent actuellement la Suisse sont donc propices à leur prolifération.
Ces organismes, aussi appelés «algues bleues», sont déjà à l’origine de la mort de deux chiens cet été dans le lac de Neuchâtel. Mais le risque ne se limite pas qu’à ce seul plan d’eau.
Le 8 juillet dernier le Canton de Vaud a émis une série de recommandations afin de sensibiliser les baigneurs aux cyanobactéries. Dans un communiqué, il explique les comportements pour prévenir les intoxications
Diarrhée et vomissements
Si l’«algue bleue» peut s’avérer mortelle pour les animaux de compagnie, chez l’être humain elle peut surtout provoquer des maux de ventre, de la diarrhée, des vomissements, de la fièvre ou encore des irritations de la peau. Les jeunes enfants, plus susceptibles d’avaler de l’eau, sont davantage concernés par le phénomène.
Ces derniers sont donc à surveiller étroitement lors d’une baignade. Le Canton appelle également les propriétaires d’animaux à ne pas les laisser se baigner ou s’abreuver. Il est également recommandé de ne pas nager dans les zones recouvertes d’un tapis d’algues et de se doucher et de se sécher soigneusement après chaque sortie de l’eau.
Lacs profonds moins exposés
Les cyanobactéries peuvent rendre l’eau trouble et lui donner une coloration inhabituelle, en général bleue, turquoise ou rouge. Elles peuvent en outre dégager des odeurs désagréables. Les communes gardent la main concernant les restrictions de baignade.
À noter que tous les lacs considérés comme «baignables» sont concernés par le risque de prolifération, explique à «24 heures» une spécialiste de la Direction générale de l’environnement (DGE). Même si certains restent toutefois moins exposés que d’autres, comme le Léman, qui est plus profond, ou les lacs d’altitude, qui se réchauffent moins vite.
Une baignade dans l’eau fraîche d’une rivière avec du courant présente dès lors moins de risque que dans un plan d’eau où cette dernière est plus stagnante.