Votations du 18 juinPrès de 65’000 personnes pourront voter de façon électronique
Le Conseil fédéral valide la reprise des essais de vote électronique lors des scrutins fédéraux. Mais seule une petite part du corps électoral aura l’occasion de tenter le coup.
- par
- Yannick Weber
Le Conseil fédéral veut poursuivre ses travaux en vue d’introduire le vote électronique en Suisse. Vendredi, il a validé la reprise d’essais pour plusieurs prochains scrutins fédéraux. Mais leur ampleur sera restreinte. Seuls les Suisses de l’étranger inscrits dans les cantons de Bâle-Ville, de Saint-Gall et de Thurgovie se verront proposer de voter en ligne. Les personnes handicapées à Bâle-Ville en auront aussi la possibilité.
Comme l’indique le Conseil fédéral dans ses documents publiés vendredi, cela représente environ 65’000 personnes, soit 1,2% du corps électoral. De précédents tests avaient déjà eu lieu, le dernier remontant à 2019. «Depuis, le système et son exploitation ont été vérifiés à plusieurs reprises par des experts indépendants et par le public, en ce qui concerne ce dernier dans le cadre d’un test d’intrusion public, permettant ainsi à la Poste de les améliorer», écrit le gouvernement.
L’autorisation délivrée ce vendredi concerne les votations fédérales jusqu’en 2025. Pour les élections d’octobre, les Cantons devront demander des autorisations individuelles s’ils le souhaitent.
Un insidieux poison
Le Conseil fédéral sait que la thématique est sensible et les réticences élevées. Dans ses travaux de préparation, il a identifié les risques qui pèsent sur ce système et les a classés selon la probabilité qu’ils se produisent. Un seul a été labellisé avec un risque «élevé». Et ce n’est pas une attaque informatique. En fait, ce que redoute le Conseil fédéral, c’est une perte de confiance des électeurs dans le système. Et le risque élevé qui a été identifié, c’est qu’une campagne de dénigrement du vote électronique soit orchestrée sur les réseaux sociaux ou dans les médias pour saper la légitimité des votes.
Les risques de cyberattaques font aussi partie des plus grands risques. «Si les attaques contre les systèmes informatiques existent depuis bien longtemps, force est de constater qu’elles se sont intensifiées ces derniers mois/années», écrit la Chancellerie. La possibilité d’une faille de sécurité découverte pendant le scrutin est cependant considérée comme présentant un risque «moyen», tout comme le fait qu’un état tiers parvienne à manipuler le vote.
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