Après deux ans de CovidHôtels du groupe Accor appelés à «franchement monter leurs prix»
Le patron du groupe hôtelier français, qui comprend les marques Ibis, Sofitel, Mercure ou Mövenpick, recommande à ses propriétaires de hausser leurs tarifs face à l’inflation.
Le PDG d’Accor a appelé les hôteliers qui gèrent les établissements du groupe à «franchement monter leurs prix», pour «retrouver des capacités financières» après deux ans de crise sanitaire, et à s’adapter à des «coûts d’exploitation très inflationnistes» liés à la hausse des salaires et des prix de l’énergie.
«Le seul moyen»
Présentant vendredi «les faits marquants en 2021» lors de l’assemblée générale des actionnaires du groupe, Sébastien Bazin a évoqué «le désir de voyager (qui) ne fait que s’accélérer» et «les prix» des prestations de ses hôtels – Accor en compte quelque 5300 dans le monde – qui «sont supérieurs à 2019».
«Nous poussons nos propriétaires à franchement monter leurs prix, d’abord parce qu’ils ont souffert tout autant que nous, beaucoup d’entre eux ont des difficultés de trésorerie», a affirmé le PDG du sixième groupe hôtelier mondial (Novotel, Sofitel, Mercure, Ibis, Fairmont, Mövenpick, Raffles, Jo and Joe...).
La deuxième raison, c’est parce que les coûts d’exploitation d’un hôtel sont très inflationnistes», en raison de l’augmentation des salaires et des prix de l’énergie, a-t-il complété. En conséquence, «le seul moyen» pour que «les propriétaires hôteliers puissent garder des marges équivalentes à celles de 2019, c’est de (...) payer plus», a affirmé Sébastien Bazin, en disant espérer que les prix hôteliers continueront à augmenter en 2023.
Mandats renouvelés
Un accord salarial entre les partenaires sociaux a instauré depuis le 1er avril une rémunération minimum supérieure de 5% au Smic et une augmentation moyenne de 16,33% de la grille des salaires, dans une branche des hôtels cafés restaurants (HCR) aux rémunérations historiquement basses. Vendredi les actionnaires d’Accor ont renouvelé pour trois ans les mandats de quatre administrateurs, dont celui de l’ex-président de la République Nicolas Sarkozy avec 95,48% des votes exprimés.
En revanche la rémunération du PDG Sébastien Bazin au titre de l’année 2021, où Accor a dégagé un bénéfice net de 85 millions d’euros après avoir essuyé en 2020 une perte historique de près de deux milliards d’euros due à la pandémie de Covid-19, a été approuvée avec seulement 79,26%. Elle comprend une rémunération fixe de 950’000 euros, à laquelle s’ajoutent une rémunération variable de 1,42 million d’euros et 79’034 actions de performance d’une valeur de 2,37 millions d’euros – dont l’acquisition est soumise à l’atteinte de plusieurs critères de performance.