Ski alpinGuy Parmelin: «Les garanties fédérales envers Crans-Montana sont en ordre»
Les Mondiaux 2027 pourront-ils avoir lieu comme prévu à Crans-Montana? Tandis que la FIS fait planer l’incertitude, le conseiller fédéral Guy Parmelin assure que les choses ont été faites correctement.
- par
- Rebecca Garcia - Crans Montana
L’ambiance est lourde à Crans-Montana depuis vendredi soir et l’envoi d’un communiqué par la Fédération internationale de ski (FIS): les Mondiaux 2027 pourraient ne pas avoir lieu en Valais comme prévu, en raison du spectre d’un référendum sur le volet financier.
La station valaisanne a été choisie en 2022 pour accueillir les Mondiaux sur la base d’un dossier qui ne disait pas toute la vérité, selon la FIS. «Dans sa candidature, Swiss-Ski a affirmé que des garanties avaient été données par la Confédération, par le Canton du Valais et la communauté des communes de Crans-Montana», explique la FIS dans son communiqué de vendredi soir.
Référendum «impensable»
C’est sur cette base que la candidature suisse avait été privilégiée par rapport à ses deux concurrents, Garmisch-Partenkirchen (Allemagne) et Soldeu (Andorre). Or, depuis, Swiss-Ski a informé la FIS qu’il n’était pas possible pour les trois autorités concernées d’apporter les garanties financières sans la tenue d’un référendum, et qu’une demande d’exemption avait été déposée. «Impensable», a tranché la FIS, pour ne pas créer de précédent.
Présent dans l’aire d’arrivée en vue de la deuxième descente de samedi, le conseiller fédéral Guy Parmelin n’a pas l’air très inquiet: en tout cas en ce qui concerne de ce qui relève de la Berne fédérale, tout est en ordre aux yeux du chef du Département fédéral de l’Economie. «Tant le Conseil fédéral et le Parlement ont rempli leurs engagements en votant les moyens financiers, assure le Vaudois. De mémoire, c’était 5 millions de francs, en 2022. Donc les garanties, au niveau fédéral, sont en ordre et la Confédération soutient cet événement»
Des garanties inexistantes?
Guy Parmelin ne souhaite pas se prononcer sur les autres volets du dossier, notamment la perspective d’un référendum au niveau communal ou cantonal. Selon le communiqué de la FIS, Swiss-Ski lui aurait annoncé que les garanties financières aux différents échelons pouvaient faire l’objet d’un référendum, ce qui est «impensable» aux yeux de la fédération internationale.
Cette bisbille, à trois ans de l’événement, risque de beaucoup alimenter les discussions dans l’aire d’arrivée ce samedi. Une deuxième descente est prévue, au lendemain de la victoire de Lara Gut-Behrami dans des conditions jugées «limites» par la Tessinoise. La leader du classement général de la Coupe du monde a par ailleurs déclaré au micro de la RTS que si c’était à elle de prendre une décision ce samedi, elle ne lancerait pas la course. Pour l’heure, l’épreuve doit avoir lieu comme prévu, avec un départ à 10h30.