FranceTrois pédocriminels condamnés à des peines maximales
Deux hommes ont écopé de 20 ans de prison et une femme de 10 ans, jeudi dans l’est de la France, pour avoir utilisé six mineurs, dont quatre d’une même fratrie, comme des jouets sexuels.
Deux hommes et une femme ont été condamnés par les assises de la Meuse (est de la France) à de très lourdes peines dans une affaire sordide de pédocriminalité dans laquelle six mineurs, dont quatre d’une même fratrie, ont été transformés en jouets sexuels, a-t-on appris jeudi, de sources concordantes.
Au terme d’un huis clos d’une semaine de ce que la presse régionale a qualifié de «procès de l’horreur», les trois trentenaires ont été reconnus coupables, mercredi, de la plupart des faits reprochés, survenus entre janvier 2016 et avril 2019. À l’époque, les six victimes, quatre filles et deux garçons, étaient âgées de 7 à 17 ans.
Vingt ans, avec une peine de sûreté des deux tiers
Les deux hommes, un Mosellan et un homme originaire du Gard (sud), poursuivis pour viols et agressions sexuelles sur mineurs de moins de quinze ans, corruption de mineurs ou encore détention d’images pédopornographiques, ont été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle avec deux tiers de sûreté.
Ils ont en revanche été acquittés des faits «de viols sur la plus jeune» des plaignantes, a indiqué la procureure de la République de Verdun, Sophie Partouche, dont les réquisitions ont été largement suivies par les jurés. Les deux hommes seront soumis à un suivi sociojudiciaire de 20 ans et encourent jusqu’à sept ans de prison s’ils ne le respectent pas.
Mère condamnée privée de sa fille victime
Accusée de complicité de viol sur mineur, d’agression sexuelle incestueuse et de corruption de mineur, la compagne de l’accusé gardois au moment des faits a été condamnée à dix ans de prison, assortie des deux tiers de peine de sûreté, et s’est vue privée de l’autorité parentale sur sa fille, l’une des victimes.
Elle a en revanche été acquittée pour «complicité de viol, seule qualification criminelle» qui lui était reprochée, selon Sophie Partouche qui ne fera pas appel, qualifiant le verdict de «bonne décision». L’un des accusés a, au contraire, décidé d’interjeter appel, a indiqué son avocat, Me Christophe Hechinger. «Il conteste des agressions sexuelles» et «le viol sur sa belle-fille», a-t-il ajouté.
Victimes déçues
Des peines d’emprisonnement maximales ont été prononcées, s’est félicité Me Xavier Nodee, conseil des quatre enfants T., même si ses clients ressentent «une certaine amertume» en raison des acquittements prononcés.
En exploitant des échanges de fichiers à caractère pédopornographique, les policiers étaient remontés jusqu’à Jean-Claude T., père de six enfants de Belleville-sur-Meuse qui affirmait sur le Net avoir des relations sexuelles avec sa fille de 11 ans. Ce quinquagénaire s’est suicidé en prison avant son procès. Il avait rencontré les trois autres accusés via le site de rencontre coco.fr, selon Me Nodee. Les quatre accusés ont été arrêtés en 2019.