FranceUn collectif appelle les Gilets Jaunes à la mobilisation
Les manifestants comptent descendre dans la rue, le samedi 7 janvier, afin de montrer leur mécontentement face à plusieurs dossiers politiques, dont la réforme des retraites et l’inflation.
Un mouvement de contestation monte en France, laissant entrevoir un possible retour des Gilets Jaunes. Plusieurs groupes sur Facebook ont repris massivement l’appel du collectif «Gilets Jaunes et des Citoyens en colère» visant à «faire descendre un maximum de gens dans les rues».
Une réforme des retraites qui passe mal
Les points de discorde entre citoyens et gouvernement sont nombreux, selon les différents collectifs, à commencer par la réforme des retraites. Le contenu précis de ce dossier brûlant depuis plusieurs mois, doit être présenté aux Français, ce 10 janvier.
Les dirigeants de la CFDT et de la CFTC pensent que le gouvernement va décider de reporter l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans plutôt que 65, mais une telle disposition n’est pas davantage acceptable, ont-ils dit mercredi. Mais «64 ans, c’est aussi un report brutal de l’âge légal de la retraite, que rien ne justifie (…) et donc 64 ans, c’est inacceptable également», ajoute Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT.
Élisabeth Borne a demandé mercredi au gouvernement, lors du premier Conseil des ministres de 2023, de «résister aux vents contraires» alors que l’exécutif lance plusieurs projets controversés au premier rang dont celui des retraites, a appris l’AFP.
Les différentes crises mettent le feu aux poudres
Les manifestants entendent bien faire entendre leur voix par rapport à la politique du gouvernement sur les crises. La hausse des prix des produits du quotidien (+14,6% sur une année) et de l’énergie étranglent le porte-monnaie de nombreux Français, pour qui il devient de plus en plus compliqué de joindre les deux bouts.
L’usage répété - plus de dix fois depuis l’entrée en fonction de la Première ministre Élisabeth Borne - de l’article 49.3 de la Constitution. Il permet au gouvernement d’adopter un projet de loi en faisant fi des débats parlementaires en attisant ainsi un sentiment de méfiance chez une frange de la population, mais aussi au sein de l’opposition. Le député David Guiraud (Nupes) a demandé à la Première ministre de «partir». Sa politique a, selon son groupe, «abîmé la démocratie».
Une situation qui n’est pas sans rappeler celle de 2018: les Gilets Jaunes descendaient dans les rues et occupaient les ronds-points pour protester contre l’augmentation des prix de l’essence.