Ski alpin: La dernière descente de Zermatt/Cervinia tombe à l’eau

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Ski alpinLa dernière descente de Zermatt/Cervinia tombe à l’eau

Aucune course du Matterhorn Cervino Speed Opening n’a vu le jour. Les deux épreuves féminines ont été annulées à cause du vent. Celles masculines n’avaient pas pu être lancées non plus.

Rebecca Garcia
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Rebecca Garcia
Le vent a coupé net toute tentative de donner le départ des épreuves de vitesse de Coupe du monde.

Le vent a coupé net toute tentative de donner le départ des épreuves de vitesse de Coupe du monde.

Marco BERTORELLO / AFP

Les jours se suivent et se ressemblent pour les organisateurs des descentes au pied du Cervin. Après pas moins de sept annulations en deux ans, la dernière épreuve du week-end sonnait comme une dernière chance pour sauver un bilan catastrophique. Les conditions météorologiques n’ont pas été du côté des skieuses, si bien qu’aucune compétition n’aura lieu sur la Gran Becca dimanche.

Huit pour la nature, zéro pour les instigateurs du Matterhorn Cervino Speed Opening. Le vent a encore une fois contrecarré tous les plans du comité d’organisation. Ce dernier avait encore une fois envoyé des personnes travailler sur la piste dès deux heures du matin. Et ce, pour mettre toutes les chances du côté du cirque blanc. Mais le numéro présenté ce dimanche relève davantage du tragique de répétition que de l’acrobatie sur neige.

Temporiser, puis abandonner

Comme la veille, le départ a été repoussé une première fois. L’imprononçable décision gagnait un peu de temps. Un petit sursis qui semblait évident, au vu de la détermination des organisateurs à voir du ski alpin. Ils se sont accrochés avant de finalement accepter la défaite face à Eole.

Leurs efforts sont compris et même salués par les acteurs de ce milieu. Tant les skieuses suisses que des entraîneurs d’autres nations espéraient que le déplacement valait le coup. Que le travail abattu par les bénévoles depuis de nombreuses semaines ne serait pas balayé d’un souffle.

Samedi soir, lors de la réunion des capitaines d’équipe, il régnait une ambiance de fin du monde. Les «je ne sais plus quoi dire», «nous allons continuer à nous battre», ou encore «nous n’avons vraiment pas eu de chance» se sont enchaînés. Car au moment de présenter le projet à la FIS, Franz Julen et son équipe s’étaient intéressés aux données météorologiques des treize dernières années. À part en 2018, le temps n’avait jamais été aussi cruel pour le ski alpin.

Du côté de MétéoSuisse, les rafales du pied du Cervin ne constituent pas un événement extraordinaire. Les données à disposition montrent que la région compte en moyenne 22 jours par mois avec des rafales d’environ 40 km/h. «Plus on se trouve en altitude, plus le vent est fort», résume Marianne Giroud Gaillard, météorologue. 

C’est le jeu, le ski est un sport d’extérieur. Il le paye jour après jour. Le président du comité d’organisation avait déjà la larme à l’œil samedi. Il a multiplié les étreintes avec des gens aussi émus que lui. À ce moment-là, la course de dimanche n’était pas encore annulée, mais elle semblait déjà bien compromise.

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