Football«Il est exclu qu’Yverdon joue ses matches de Super League à Sion»
Conseiller d’État valaisan, Frédéric Favre répond aux affirmations de Marco Degennaro, directeur général du club vaudois promu au premier échelon national.
- par
- Emmanuel Favre
Directeur général d’Yverdon Sport, Marco Degennaro s’est épanché sur notre site quelques heures après la promotion actée de son équipe en Super League. Les propos du dirigeant italien de 52 ans, qui se projette dans un futur où la domiciliation de son club est encore enrobée d’un gros point d’interrogation: «On va tout faire pour que le Stade municipal soit prêt le plus rapidement possible à recevoir des rencontres de Super League. Et d’ici là, on remercie la Ville de Sion de nous mettre son stade à disposition.»
Pour mémoire, Yverdon Sport n’est pas autorisé à organiser des rencontres de Super League dans son enceinte tant que la qualité de l’éclairage ne correspondra pas aux normes de la Swiss Football League. Le coût des travaux a été estimé à quelque 1,8 million de francs, un montant que la Ville a affirmé vouloir assumer.
«Cela ne se passera pas de cette manière»
Les propos de Marco Degennaro ont suscité beaucoup d’incompréhension chez Frédéric Favre. Le chef du Département de la sécurité, des institutions et du sport du canton du Valais, qui est devenu l’ambassadeur de la lutte contre la violence dans et autour des stades le plus en vue sur la scène nationale, est catégorique: «Cela ne se passera pas de cette manière. À l’heure ou le SFL refuse toujours de mettre en place des billets nominatifs, il est exclu que le canton du Valais assume les frais de sécurité de l’organisation de matches d’Yverdon Sport sur son territoire. Vous pensez que les citoyens valaisans vont assumer les frais de 100 policiers, à raison de dix heures de travail par jour de match, pour encadrer ces parties au stade et autour du stade?»
Le conseiller d’État du Vieux-Pays ajoute: «On le fait avec plaisir pour le FC Sion qui est intégré dans le patrimoine valaisan. Nos effectifs ne nous permettront pas de le faire en plus pour Yverdon, de surcroît à un moment où nous prenons des décisions fortes, telles que la fermeture de tribunes, pour tenter d’endiguer la violence.» L’index à l’appui: «Nous sommes devenus les Anglais de l’époque, ça suffit.» Il fait allusion à l’ère révolue des hooligans dans les stades de Premier League.