Conseil fédéral: Pfister veut bien aider les Verts pour attaquer les socialistes

Alors que les sondages donnent le Centre en progression, voire plus haut que le PLR, lors des élections fédérales d’octobre 2023, son président Gerhard Pfister est très sollicité. Dans «Le Matin Dimanche», il envisage la possibilité d’un réaménagement de la formule magique après le scrutin de cet automne et en vue de l’élection du Conseil fédéral au mois de décembre. Pour lui, même si son parti devait devenir la troisième force politique du pays, il n’est pas question de revendiquer un deuxième siège: «Tant que l’écart entre nous et le PLR sera aussi faible, cette revendication n’est pas possible». Il ajoute: «Éjecter un conseiller fédéral n’est jamais la bonne solution». Allusion faite aux visées des Verts sur le siège d’Ignazio Cassis (PLR).

Avant même le résultat des urnes, le président du Centre veut donner des gages au camp bourgeois face aux prétentions des écologistes d’entrer au Conseil fédéral: «Les Verts disent à la fois qu’ils veulent entrer au Conseil fédéral, mais qu’ils ne souhaitent pas que ce soit aux dépens du PS. C’est clair, leur objectif est d’avoir trois représentants de gauche. Mais trois élus de gauche sur sept ne correspond pas non plus à l’équilibre des forces politiques».

Dans ce contexte, Gerhard Pfister se dit prêt à enter en discussion avec les Vert.e.s pour viser le siège socialiste laissé vacant par le retrait d’Alain Berset en fin d’année: «Si Balthasar Glättli (ndlr. président des Verts) dit clairement qu’il est prêt à s’attaquer à un siège PS, je serai le premier à me mettre à table avec lui pour discuter de leurs candidatures. Et je suis sûr que les autres partis, dont le PLR et l’UDC, seront prêts à se joindre à nos discussions».

Les déclarations de Gerhard Pfister visent clairement à avertir la gauche de ne pas se faire d’illusion sur un soutien du Centre contre un siège PLR. Et que le bloc bourgeois entend bien sortir renforcé à l’issue de ces élections 2023.