FranceIl écope de prison ferme pour des sévices filmés sur un chat
Il avait tué son chat avant de le dépecer: un jeune a été condamné, vendredi, dans l’est de la France, à dix mois de prison, dont six avec sursis. Car il avait en plus filmé ses actes, diffusés sur Snapchat.
Le Tribunal correctionnel de Sarreguemines, dans le département français de la Moselle, a condamné, vendredi, un homme de 20 ans à dix mois de prison, dont six avec sursis, pour avoir tué un chat puis l’avoir dépecé en se filmant, avant de diffuser les vidéos sur Snapchat. Le tribunal a assorti la peine d’un sursis probatoire renforcé de deux ans, d’une interdiction à vie de détenir un animal et d’obligations de se soigner et de travailler.
À l’audience de comparution immédiate, le Parquet avait requis une peine de prison de trois ans, dont un an avec sursis probatoire renforcé.
Mercredi, le jeune homme avait posté plusieurs vidéos sur le réseau social Snapchat, le montrant en train de dépecer un chat. Dans plusieurs messages, il expliquait avoir tué le chat en lui tirant une balle de plomb dans la tête.
Inquiétude du côté des amis des animaux
«Toutes les parties civiles ont été assez déçues par la peine prononcée, assez légère, compte tenu de la gravité des faits», a réagi l’avocate de l’association Stéphane Lamart, de «défense des droits des animaux». «On ne tue pas un animal parce qu’il a déféqué à côté de sa litière, surtout quand c’est un animal qu’on a depuis deux jours et qui a besoin d’un temps d’adaptation.»
«On est inquiet, on se pose des questions sur le danger potentiel que pose cette personne, pour les animaux, mais pas uniquement», a réagi le porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot. La SPA, les fondations 30 millions d’amis et Assistance aux animaux s’étaient également portées partie civile.
Entre 2016 et 2021, le nombre d’atteintes aux animaux domestiques a augmenté de 30%, avec 12’000 faits constatés (mauvais traitements, sévices graves et actes de cruauté notamment), avait annoncé, fin octobre, le ministère français de l’Intérieur. Le ministre Gérald Darmanin en avait profité pour annoncer la création d’une division d’enquêteurs, composée de quinze policiers et gendarmes spécialisés, chargée «spécifiquement de la maltraitance animale».