FootballFoules records et festivals offensifs, le grand soir du football féminin
Les quarts de finale de la Ligue des champions ont attiré plus de 90 000 spectateurs au Camp Nou et vu la Suissesse Ramona Bachmann faire chavirer le Parc des Princes(ses).
- par
- Simon Meier
C’était une soirée à marquer d’une pierre blanche. Une soirée à marquer les esprits aussi et, en ce qui concerne Ramona Bachmann, à marquer l’un des buts les plus importants de sa carrière.
Entrée au début de la prolongation, l’attaquante lucernoise du Paris Saint-Germain a inscrit le goal décisif à la 112e minute, permettant ainsi à son équipe de revenir à 2-2 contre le Bayern Munich et de se qualifier pour les demi-finales de la Ligue des champions. Le tout dans un Parc des Princes(ses) rempli de 27’262 spectateurs (record pulvérisé pour le PSG féminin, qui avait accueilli Barcelone devant 19’192 personnes en 2017).
A propos de Catalogne et de record, mercredi soir quelques heures auparavant, 91’553 spectateurs avaient assisté au triomphe du Barça contre le Real Madrid (5-2). La plus grande foule jamais réunie pour un match de football féminin. Enthousiaste, la presse sportive espagnole a multiplié les «unes» dithyrambiques, soulignant à la fois le succès populaire et la performance sportive.
«Barça, record du monde», «Historique! Record et festival de buts», «Galactique»... Les gazettes ont célébré le foot féminin comme jamais peut-être auparavant, soulignant le chiffre magique: 91’553 spectateurs! En France, L’Equipe ne s’est pas montrée en reste, même si Ramona Bachmann a dû se contenter de partager la première page avec Kylian Mbappé - le journal a choisi de mettre en perspective le succès du PSG féminin en Ligue des champions avec le récent échec des gaillards.
Bien sûr, dès jeudi sur les sites du monde entier, le football masculin avait repris le dessus, avec le très prochain tirage au sort de la Coupe du monde au Qatar, ses rumeurs de transferts et son cortège de péripéties plus ou moins digestes. Bien sûr, l’égalité n’est pas pour demain sur tous les terrains - les internationales américaines ont toutefois récemment obtenu la parité salariale.
Mais la soirée de mercredi est à marquer d’une pierre blanche pour le football féminin et son développement permanent. De Barcelone à Paris, elle démontre à quel point la discipline, si longtemps snobée voire moquée, continue de faire son petit bonhomme (pardon) de chemin.