Football féminin«Se rendre à Londres pour faire aussi bien qu’en deuxième période»
Servette Chênois n’a pas pas pesé bien lourd, face à Chelsea, mardi en Ligue des championnes. Malgré la défaite 0-7, Eric Sévérac a tout de même relevé quelques points positifs.
- par
- Florian Paccaud Genève
Il n’y a pas eu de match, mardi au Stade de Genève. Servette Chênois n’a tenu que 8 minutes avant d’encaisser le premier but. Une réussite tombée trop rapidement pour faire douter Chelsea, finaliste de la dernière édition. En confiance, les championnes d’Angleterre ont alors exploité à merveille les espaces laissés par la défense genevoise. Et face à des joueuses du calibre de Samantha Kerr, Francesca Kirby et Jessie Fleming, toutes trois nommées pour le Ballon d’or, cela ne pardonne pas.
Menées 0-6 après 45 minutes de jeu, les joueuses d’Eric Sévérac ont néanmoins réussi à stopper l’hémorragie en seconde période, ne capitulant qu’une fois après le thé. L’entraîneur genevois a livré ses impressions en conférence de presse d’après-match, cherchant à retirer le positif malgré le revers 0-7.
Eric Sévérac, quelle est votre impression après cette défaite?
On savait que cela serait compliqué contre la Juventus, un peu plus contre Wolfsburg et que Chelsea était encore meilleur, comme on l’a constaté ce soir. On continue d’apprendre dans cette compétition, même si on espérait un score moins défavorable. On avait deux objectifs, tenir le plus longtemps possible, cela n’a pas fonctionné. Puis on voulait marquer un but, notre objectif principal en Ligue des championnes, et après le thé on a quand même eu quelques frappes. Donc on va se rendre à Londres la semaine prochaine avec la volonté de faire aussi bien qu’en deuxième période.
Que retenir de ce match?
Il faut retenir le positif: cette deuxième mi-temps, avec un changement tactique et l’entrée de Sandy Maendly, qui a permis de nous rassurer. Et l’autre élément c’est bien évidemment le nombre de personnes qui étaient là ce soir pour nous encourager (ndlr: 12’782 spectateurs, record pour un match de football féminin en Suisse). Cela va nous donner beaucoup de force pour poursuivre notre apprentissage.
Qu’avez-vous dit à vos joueuses à la pause?
J’ai surtout essayé de les rassurer. On a constaté qu’en face, cela allait très vite, trop vite. Je leur ai dit qu’on jouait face à l’une des meilleures équipes d’Europe et qu’on ne devait rien lâcher. Pour les spectateurs, mais aussi pour progresser. Car on est là pour apprendre. Donc il fallait persévérer pour se rassurer défensivement et tenter d’aller chercher quelque chose, en gardant un peu plus le ballon et en osant. Après le thé, on a réussi à plus se montrer sur le plan offensif, avec quelques tirs et opportunités.
Jeudi prochain, vous retrouvez Chelsea. Comment allez-vous préparer ce déplacement?
On va travailler sur le plan défensif, en essayant de trouver des automatismes. Mais le problème, c’est qu’on a un petit contingent, des absentes et on doit faire tourner (ndlr: Eric Sévérac n’a jamais pu aligner la même défense lors des trois derniers matches de Ligue des championnes). Et sur ce qui a marché en seconde période, pour le mettre dès le coup d’envoi à Londres. Tout en espérant que Chelsea soit moins performant qu’en première période.
Est-ce que vous allez pouvoir compter sur le retour de certaines joueuses?
Malheureusement, pas vraiment. Après l’entraînement de lundi, on a dû renoncer à faire jouer Laura Felber en vue du match de dimanche (ndlr: à 15h contre le FC Bâle au Stade de la Fontenette). Donc il faudra voir. Paula Serrano est indisponible pour une longue durée, Marta Peiro pour 2-3 mois, et il y a une ou deux joueuses qui ont des petits pépins et qui devraient revenir dans les prochaines semaines. Mais on est content que Sandy Maendly ait pu faire son retour pour ce match, disputant toute la seconde période sans ressentir de douleur.