Hockey sur glaceLe LHC s’est prouvé que l’exploit était possible
Les Lions lausannois ont livré une performance quasi parfaite contre Zurich jeudi (4-2, 1-1 dans la série). De quoi rêver encore un peu plus d’un titre historique.


Le LHC a fait preuve d’une force de caractère impressionnante jeudi pour terrasser Zurich.
BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTOLausanne a fait un quart du long chemin vers le premier titre de champion de Suisse de son histoire. Vainqueur de Zurich jeudi lors de l’acte II (4-2, 1-1 dans la série) de la finale des play-off de National League, le LHC a peut-être gagné plus qu’un match. Il s’est prouvé que l’exploit était possible. Il a démontré à ses fervents supporters – quelle folle ambiance ! – que le rêve était permis. Il a envoyé un signal fort à son adversaire.
Si les ZSC Lions pensaient se pavaner et remporter une nouvelle série sur le score de 4-0, ils devront revoir leurs plans. «Notre but n’était pas de leur envoyer un message, botte en touche Geoff Ward. On voulait simplement jouer notre jeu et on l’a mieux fait que mardi.» Soit. Il n’empêche que le message pour les hommes de Marc Crawford est limpide: le LHC est d’un tout autre calibre que Bienne ou Zoug.
Une force de caractère impressionnante
L’ogre zurichois avait pourtant toutes les cartes en mains pour couler l’outsider vaudois. N’a-t-il pas ouvert le score (4e, 0-1) à la suite de l’entame de partie manquée des Lausannois? N’a-t-il pas égalisé (43e, 2-2) après un deuxième tiers parfaitement maîtrisé par les pensionnaires de la Vaudoise aréna? Mais ce LHC possède des ressources insoupçonnables.

Michael Raffl a sonné la révolte pour le LHC.
BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO«Par moments, on n’a pas respecté notre système, mais on n’a jamais paniqué. On est toujours resté dans le moment présent», répond simplement un Geoff Ward aussi impassible à l’interview que sur son banc. Son calme et sa confiance se ressentent dans son équipe. L’impact des leaders également.
Comment ne pas mentionner Michael Raffl? L’attaquant autrichien a sonné la révolte. D’abord par sa puissance physique en administrant une mise en échec virile à Mikko Lehtonen. Puis en poussant le puck au fond des filets (10e, 1-1) sur l’action qu’il avait lui-même lancée. «C’est du hockey de play-off et ce genre de buts peuvent changer la dynamique d’une partie», souligne-t-il.
Le LHC connaît la recette
Dès cet instant, Lausanne a dominé et a été la meilleure équipe sur la glace. Son succès, le premier de son histoire dans une finale de play-off, est amplement mérité. Il met également en lumière que des failles, certes minimes, existent chez le «Z». Jeudi, il a par exemple perdu la bataille physique et a une nouvelle fois été incapable d’évoluer à son meilleur niveau pendant soixante minutes.
Le LHC sait comment gêner Derek Grant et consorts. Reste à savoir s’il sera capable de rééditer pareille performance, voire de faire encore mieux, samedi (20h) face à une équipe revancharde. «On devra trouver la réponse», glisse le co-capitaine Raffl.
Ils en auront déjà une au moment de se déplacer à la Swiss Life Arena: ils détiennent désormais la recette pour battre Zurich. Et cela pourrait faire toute la différence.