Sabotage de Nord Stream: Objet de tous les soupçons, la Russie accuse les États-Unis

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Sabotage de Nord StreamObjet de tous les soupçons, la Russie accuse les États-Unis

Dans le sabotage des gazoducs Nord Stream, tout le monde se renvoie la balle. Accusé par beaucoup, Moscou a obtenu une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU et blâme Washington.

Objet de tous les soupçons après le sabotage présumé des gazoducs Nord Stream en mer Baltique, la Russie a contre-attaqué mercredi, pointant les États-Unis et obtenant une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, Washington dénonçant en retour une nouvelle opération de «désinformation». En début de soirée, le Parquet général russe a annoncé que les services de sécurité (FSB) ont ouvert une enquête pour «acte de terrorisme international». «La Fédération du Russie a subi un grave préjudice économique du fait de ces actes», a ajouté le Parquet.

Plus tôt, la Sûreté suédoise avait indiqué avoir «repris à la police l’enquête préliminaire concernant les événements survenus sur Nord Stream. Le motif retenu est actuellement de sabotage aggravé», a indiqué le service. La veille, l’Ukraine avait dénoncé une «attaque terroriste planifiée» de la Russie «contre l’Europe».

Réunion vendredi à l’ONU

À la demande de Moscou, une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU se réunira donc vendredi à New York. «La France, en tant que présidente du Conseil de sécurité, nous a informés que la Russie avait demandé une réunion sur les fuites de Nord Stream et que cette réunion était prévue vendredi», a déclaré la ministre suédoise des Affaires étrangères, Ann Linde, lors d’une conférence de presse. La Suède et le Danemark ont été chargés de donner des informations aux membres du Conseil de sécurité sur ces fuites, survenues dans leurs zones économiques exclusives, a-t-elle précisé.

La diplomatie russe a accusé implicitement les États-Unis, demandant des «réponses» au président américain Joe Biden sur l’implication de son pays. «Le président américain est obligé de répondre à la question de savoir si les États-Unis ont mis à exécution leur menace», a-t-elle lancé sur Telegram, en référence à une déclaration du président américain, début février, qui affirmait que Washington «mettrait fin» à Nord Stream 2 si Moscou intervenait militairement en Ukraine.

La Maison-Blanche a rétorqué qu’il était «ridicule» d’insinuer que les États-Unis pourraient avoir commis ces sabotages. «Nous savons tous que la Russie diffuse de la désinformation depuis longtemps, et elle le fait de nouveau ici», a commenté la porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, Adrienne Watson.

«Stupide» et «absurde» de soupçonner la Russie

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé presque de manière symétrique qu’il était «stupide et absurde» de soupçonner la Russie, et a souligné en retour «les énormes bénéfices réalisés par les fournisseurs américains de gaz naturel liquéfié, qui ont multiplié leurs approvisionnements sur le continent européen» depuis le début de la guerre en Ukraine.

L’Union européenne s’est contentée, à ce stade, de mettre en garde contre toute attaque ciblant ses infrastructures énergétiques. Les informations disponibles à ce stade indiquent que les fuites provoquées par des explosions sur ces installations sous-marines reliant la Russie à l’Allemagne résultent d’un «acte délibéré», a précisé le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

Fin de la fuite prévue dimanche

(AFP)

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