Hockey sur glaceGenève-Servette s’en sort par les poils face aux Tigres
Les Aigles se sont imposés à l’arraché vendredi contre Langnau (4-3 ap). Mais la prestation ne fut pas à la hauteur.
- par
- Simon Meier Genève
Genève-Servette a arraché vendredi soir sa septième victoire à domicile en autant de rendez-vous – son invincibilité aux Vernets s’étend même à dix matches, si l’on inclut les trois succès en Champions Hockey League. Mais ce bilan immaculé ne doit surtout pas masquer la peine folle que les Aigles ont connue afin de venir à bout de Langnau. Suffisants, parfois dominés par bien moins forts qu’eux, les joueurs de Jan Cadieux ont rendu une pâle copie avant d’empocher deux points en prolongation – grâce au but de Teemu Hartikainen, le troisième de la soirée en supériorité numérique.
L’entraîneur genevois n’a pas terminé de manier la carotte et le bâton, avec ses champions de l’intermittence. Vendredi, c’était bâton, malgré ce quatrième succès consécutif en National League, qui permet aux Aigles de s’installer dans le top 6. Car pour la manière, il faudra repasser.
Merci aux Finlandais
Les deux premières périodes ont épousé un scénario similaire, avec un Genève-Servette qui trouve très vite la faille en supériorité numérique. Mais les deux réussites de Marc-Antoine Pouliot (2e et 21e), qui a ainsi triplé son capital buts cette saison en National League, n’ont pas eu l’effet escompté chez les Aigles. Au contraire. Dans les deux cas, après avoir un peu trop vaguement tenté d’enfoncer le clou, les Grenat se sont assoupis pour mieux se laisser taper sur les doigts.
Langnau ne respire pas davantage le génie cette saison que les précédentes. Mais les Tigres ont des griffes, des dents et savent s’en servir. Alors ils s’accrochent, ils mordent et rendent coup pour coup – Josh Jooris, séché à la 31e mais réapparu sur la glace ensuite, peut témoigner. Sans crier gare, les Emmentalois ont profité des largesses adverses pour égaliser Joël Salzgeber (12e) puis Vili Saarijärvi (33e). Et lorsqu’un tir lointain de Samuel Erni a transpercé le gardien à la 52e, ça ne sentait alors pas très bon pour Genève-Servette.
Une fois de plus, le champion a pu compter sur le talent de sa phalange finnoise, avec une égalisation de Sakari Manninen (54e) avant le dénouement. Mais le coup n’est pas passé loin.