TélévisionLa cheffe Marie Robert rejoint la RTS pour «transmettre la passion du métier»
La cuisinière étoilée du Café Suisse, à Bex (VD), mitonne des plats à recréer chez soi dans la saison 2 d’«Amuse-gueule», à voir à partir du samedi 9 octobre. Interview.
- par
- Laurent Flückiger
La cheffe Marie Robert a 31 ans et déjà multiplie les récompenses: «Cuisinière de l’année» 2019 du Gault&Millau et «Jeune Cheffe de l’année» 2020 du Guide Michelin, avec au passage une étoile pour son restaurant, Le Café Suisse, à Bex (VD). La voici qu’elle passe à présent tous les samedis à la télévision.
La Vaudoise rejoint en effet l’émission «Amuse-gueule» sur RTS 1, qui débute sa saison 2 dès ce samedi 9 octobre à 18 h 30. En plateau et en compagnie du présentateur Stéphane Gabioud, Marie Robert concocte des recettes de saison. Nous l’avons jointe au téléphone ce vendredi matin alors que la mise en place du service de midi avait déjà commencé.
Les Romands vous verront désormais tous les samedis sur leur écran. Ça vous plaît passer à la télévision?
Le plus important pour moi est de transmettre la passion du métier. Dans «Amuse-Gueule», le but n’est pas de faire de la cuisine étoilée mais une recette que les téléspectateurs puissent réaliser à la maison, avec une touche Marie Robert, comme un beau dressage, par exemple. Je donne aussi des astuces.
Par quoi commencez-vous ce samedi?
Un tartare de daurade. Ce que tout le monde peut préparer facilement. La particularité, c’est le trompe-l’œil d’œuf coco-mangue pour époustoufler ses convives.
L’autre nouveau venu dans la saison 2, c’est Christophe Loeffel, meilleur pâtissier suisse 2021. Vous collaborez dans l’émission?
Non, lui n’est pas sur le plateau. Mais on s’est vus une fois sur l’émission. C’était rigolo d’enfin se rencontrer. Il est plus jeune que moi (ndlr.: il a 25 ans) mais on a pu voir qu’on a beaucoup de points communs: on aime être en contact avec les clients, il est aussi très passionné.
Comment ça se passe au Café Suisse depuis l’arrivée du certificat Covid obligatoire?
On a beaucoup de chance, les gens jouent le jeu. Je pense que c’est un peu différent pour les restaurants étoilés que pour les brasseries, où un plat de pâtes peut-être aussi bon que ma cuisine mais qui voient leur clientèle plus facilement hésiter à sortir et préférer le préparer à la maison. Par contre, il y a quelque chose d’embêtant: ceux qui réservent et n’avertissent pas qu’ils ne viennent pas. C’est de la malhonnêteté! Cela concerne une minorité mais, ces derniers temps, c’est plus que d’habitude. Je ne saurais expliquer pourquoi.
Récemment, votre restaurant a été nommé «Table à explorer» par La Liste, célèbre compilation des guides et des sites gastronomiques mondiaux. Toutes ces distinctions vous surprennent-elles encore?
Oui! Je suis toujours surprise! Comme je l’ai dit, j’aime transmettre et ce genre de récompense est une satisfaction pour l’équipe. Là, ça fait connaître le restaurant à travers le monde. Ce boui-boui, c’est dingue! Car oui, le Café Suisse est un boui-boui! (Rires.)
D’ailleurs, pour nous faire envie, qu’y a-t-il sur la carte du moment?
Cette année, on est parti sur cinq cartes sur cinq thèmes. En ce moment, c’est celle de Moscou et on propose aussi la chasse.