Saint-Étienne (F)Le cheminot décédé a absorbé un produit chimique toxique
Le récipient en plastique abandonné, dont il a bu une gorgée, portait la mention «Mojito», a déclaré le procureur adjoint. Les résultats de l’analyse de la substance sont attendus samedi.
L’agent SNCF de Saint-Étienne mort lundi soir après avoir absorbé une gorgée de liquide d’un récipient abandonné en gare de Châteaucreux a été empoisonné par un produit chimique toxique en cours d’analyse, a-t-on appris mercredi de sources policière et judiciaire.
Mentions «Mojito» et «Rhum»
«L’autopsie réalisée aujourd’hui exclut tout risque NRBC (nucléaire, radiologique, biologique ou chimique), ainsi que tout acte de violence commis sur le corps de cet homme subitement pris de convulsions», a déclaré à l’AFP André Merle, le procureur adjoint de Saint-Étienne. Le récipient cubique en plastique dont il a bu une gorgée avant de la recracher, qui a provoqué sa mort une quinzaine de minutes plus tard, un peu avant 19 heures, portait la mention «Mojito», selon la même source.
L’homme de 41 ans, père de deux enfants, avait perdu connaissance à l’arrivée du Samu, qui n’a pas réussi à le ranimer. Un deuxième récipient se trouvait dans le même sac abandonné en bordure d’un quai de la gare stéphanoise. «Il portait l’inscription «Rhum» et contenait bien, quant à lui, une boisson alcoolisée», a précisé à l’AFP André Merle.
Caméras de vidéosurveillance
Les résultats de l’analyse du produit toxique mortel sont attendus samedi, indique le Parquet, ajoutant que des examens toxicologique et anatomopathologique du corps de la victime vont par ailleurs être faits. L’enquête n’a débouché à ce stade sur aucune interpellation, mais la personne qui a déposé le paquet suspect devrait être identifiée par les caméras de vidéosurveillance de la gare.
«Un autre de nos collègues cheminots, qui avait porté à ses lèvres le liquide, s’est, quant à lui, senti mal, il a été pris de picotements à la langue et aux lèvres», avait déclaré mardi à l’AFP un membre de la CGT Cheminots à laquelle appartenait le défunt. La section de Saint-Étienne a déploré dans un communiqué la mort «soudaine et prématurée» d’un «camarade apprécié de tous».