Le Japon envisage de légaliser la pilule abortive

Publié

SantéLe Japon veut légaliser la pilule abortive

Aujourd’hui, l’intervention chirurgicale est la seule option disponible pour les femmes japonaises souhaitant interrompre leur grossesse.

La mifépristone, molécule aussi connue sous le code RU 486, est déjà disponible dans de nombreux pays, dont la France, les États-Unis ou la Suisse.

La mifépristone, molécule aussi connue sous le code RU 486, est déjà disponible dans de nombreux pays, dont la France, les États-Unis ou la Suisse.

IMAGO/Levine-Roberts

Le Ministère de la santé japonais va bientôt décider s’il légalise pour la première fois la pilule abortive, approuvée récemment par un panel d’experts. L’interruption volontaire de grossesse est légale au Japon jusqu’à 22 semaines, mais une intervention chirurgicale est aujourd’hui la seule option disponible, et le consentement du conjoint ou de la conjointe est généralement nécessaire.

En décembre 2021, la société pharmaceutique britannique Linepharma avait présenté aux autorités japonaises une demande d’autorisation de mise en vente de sa pilule abortive, qui peut être utilisée au début de la grossesse. Ce médicament est déjà disponible dans de nombreux pays dont la France, première à l’autoriser en 1988, et les États-Unis, où il est commercialisé depuis 2000. En Suisse, la pilule abortive est autorisée depuis 1999 par Swissmedic sous le nom de Mifegyne, du laboratoire Nordic Pharma.

Les avortements ne sont pas couverts par la sécurité sociale

Un fonctionnaire du Ministère de la santé japonais a indiqué qu’un groupe d’experts, après examen, «n’a vu aucun problème avec son autorisation». Selon des informations de presse, la prescription de la pilule abortive pourrait être autorisée dès le mois de mars. Le gouvernement va encore mener une série de consultations, dont celle d’un comité d’évaluation de plus haut niveau, à cause du «fort intérêt du public sur le sujet», a précisé le fonctionnaire du ministère.

Les avortements chirurgicaux ne sont pas couverts par la sécurité sociale japonaise et peuvent coûter de 100’000 à 200000 yens (entre 700 et 1400 francs environ). Les avortements tardifs sont parfois encore plus onéreux.

Des militants japonais demandent également un accès plus facile à la pilule du lendemain, qui empêche la grossesse. Une contraception d’urgence ne peut pas être délivrée au Japon pour le moment sans l’approbation d’un médecin. C’est aussi le seul médicament qui doit être ingéré devant un pharmacien pour l’empêcher d’être vendu au marché noir.

(AFP)

Ton opinion

1 commentaire