Condamné pour avoir téléchargé de la pédopornographie en masse

Jeune adulte, le prévenu avait téléchargé 13’468 photos et vidéos pornos. Parmi elles, se trouvaient de nombreuses images pédopornographiques. Au regard de la loi, plus de mille téléchargements illicites constituent un cas «très grave». Les images hors-la-loi montraient notamment de très jeunes filles, parfois dans des rapports sexuels avec des adultes et des animaux. Verdict du Tribunal régional Jura bernois-Seeland, à Moutier, détaillé par «Le Journal du Jura»: huit mois de prison avec sursis pendant deux ans.

«Le Quotidien Jurassien» a rapporté le raisonnement de la présidente du tribunal: «La masturbation n’est heureusement pas interdite. C’est ce que font les ados quand ils sont seuls dans leur chambre depuis des millénaires. Mais vous, vous avez cherché du contenu illégal et il vous servait de support pour ça, vous l’avez avoué».

Au terme d’une enquête lancée par l’organisation «International Centre for Missing & Exploited Children», qui collabore notamment avec Interpol, le prévenu s’était présenté au tribunal comme un adolescent mal dans sa peau, à la recherche d’interactions sociales et désireux de «peut-être» trouver «une copine» sur le web.

Tombé comme il dit dans un «tout autre monde», il s’est mis à recevoir et à redistribuer des images à caractère pornographique mettant principalement en scène des filles de son âge.

Pris dans un engrenage, il a poursuivi cette pratique après sa majorité. Selon l’acte d’accusation, l’adolescent privilégiait le genre Lolita dans des mises en scène de mineures nues, peu vêtues ou habillées de manière inappropriée pour leur âge dans des postures non naturelles, mais les enquêteurs ont aussi découvert des images de rapports sexuels, de pénétrations anales et de fellations entre adultes et enfants en bas âge.

Le prévenu n’est plus autorisé à former des apprentis sans être accompagné. Il vit désormais en couple.