DiplomatieJoe Biden n’exclut pas une rencontre avec Xi Jinping en novembre
Malgré quelques tensions, le président des États-Unis entend maintenir le dialogue avec son homologue chinois. Il envisage de le voir dans un mois, lors d’un sommet à San Francisco.
Le président américain, Joe Biden, a évoqué, vendredi, comme «une possibilité» une rencontre avec son homologue chinois Xi Jinping lors du sommet de l’Apec (Coopération économique pour l’Asie-Pacifique), prévu mi-novembre à San Francisco.
«Une telle réunion n’a pas été organisée, mais c’est une possibilité», a déclaré Joe Biden lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche, après que des médias américains eurent rapporté que les deux dirigeants avaient prévu de se rencontrer pour apaiser les tensions entre les deux pays.
Dialogue renoué
Ces derniers mois, Pékin et Washington ont renoué le dialogue avec une succession de visites de hauts responsables américains à Pékin, dont le chef de la diplomatie, Antony Blinken. Mais les relations bilatérales restent tendues, les différends commerciaux, l’expansion chinoise en mer de Chine méridionale et la question de l’île démocratique autonome de Taïwan restant des pierres d’achoppement.
En août, Joe Biden avait indiqué qu’il comptait toujours rencontrer le président Xi lors du sommet de l’Apec. Pékin n’a pas confirmé la participation de Xi Jinping à ce sommet. «Je compte et j’espère poursuivre cet automne notre conversation de Bali», avait dit le président américain, en référence à sa rencontre avec son homologue chinois en novembre 2022, en Indonésie, lors d’un sommet du G20.
Une relation «rationnelle»
«La Chine est une bombe à retardement par de nombreux aspects», avait-il déclaré plus tôt le même mois, citant son taux de chômage et sa main-d’œuvre vieillissante. Ces difficultés suscitent l’inquiétude car, «quand les personnes mauvaises ont des problèmes, elles font des mauvaises choses», avait ajouté le démocrate.
Joe Biden avait aussi assuré chercher à entretenir «une relation rationnelle avec la Chine». «Je ne veux aucun mal à la Chine, mais j’observe.» En juin, il avait froissé Pékin en affirmant que Xi Jinping appartenait à la catégorie des «dictateurs», un commentaire vu comme une «provocation» par la diplomatie chinoise.