Cyclisme: Le Championnat… d’Afghanistan féminin va se courir autour d’Aigle

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CyclismeLe Championnat… d’Afghanistan féminin va se courir autour d’Aigle

Les cyclistes afghanes évacuées l’an dernier en direction de la Suisse et ailleurs autour de la planète vont pouvoir concourir entre elles en octobre prochain, dans le Chablais vaudois. Une belle manière de boucler la boucle.

Robin Carrel Aigle
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Robin Carrel Aigle
Philippe Leuba et David Lappartient

Philippe Leuba et David Lappartient

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Ce sera une sorte de cerise sur le gâteau. Ou plutôt un point quasiment final à une histoire pas comme les autres, que se plaisent à rappeler les acteurs de l’exfiltration assez incroyable de ces jeunes femmes par un attelage hétéroclite entre David Lappartient, le président de l’Union cycliste internationale, Philippe Leuba, le chef du Département de l’économie, de l’innovation et du sport du canton de Vaud, ainsi qu’une multitude d’autres parties prenantes. Ils n’en sont pas peu fiers, ils adorent raconter cette affaire – «qui tient un peu de James Bond», dixit Leuba - et ils ont bien raison.

Ces jeunes cyclistes avaient donc été extraites in extremis d’Afghanistan en août dernier, lors de la (re)prise de leur pays par les Talibans dans la foulée du retrait précipité des Américains, le tout en collaboration avec une foultitude d’acteurs internationaux et locaux. Les jeunes filles, elles, s’entraînent depuis dans le Chablais vaudois et apprennent gentiment le français. Ces athlètes vont pouvoir se mesurer entre elles en octobre et il ne devrait pas y avoir beaucoup de perdantes à l’arrivée.

Une des cyclistes bientôt à l’honneur.

Une des cyclistes bientôt à l’honneur.

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Avec le renfort de cyclistes évacuées vers le Canada, les États-Unis, l’Italie ou la France, les Championnats d’Afghanistan féminins auront lieu à Aigle, le 23 octobre prochain, avec une grosse cinquantaine d’athlètes au départ. «Et avec un vrai titre à la clé. Le vainqueur portera le maillot afghan pendant un an et elle marquera des points UCI», se réjouit David Lappartient. Un parcours en boucle à couvrir deux fois autour d’Aigle, via Rennaz, Yvorne, Roche, Vouvry notamment et avec arrivée au CMC, mis en place avec l’aide des organisateurs du Tour du Pays de Vaud qui vient de se terminer et de son boss Alain Witz.

«Je suis très heureux que ces coureuses soient ici, en sécurité, s’est réjoui David Lappartient, le président de l’Union cycliste internationale. On sait toutefois les difficultés qu’elles vivent ici, sans les leurs, sans leurs familles, restées sur place. Elles s’inquiètent pour eux et on essaie d’agir au mieux. Je tiens à remercier les autorités suisses et le canton pour leur accompagnement.» Tout ce petit monde a été récompensé de la plus belle des manières il y a peu. Une des évacuées de Kaboul, enceinte à l’époque, a depuis donné naissance à une petite fille. Elle et sa maman se portent bien et c’est bien là le plus important.

Le logo de la compétition.

Le logo de la compétition.

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«Elles sont suivies par le CSIR (ndlr: Centre social d’intégration des réfugiés), l’accent est mis pour l’instant sur la recherche de logement, a indiqué Rebecca Ruiz, la cheffe du Département de la santé et l’action sociale. Elles sont accompagnées par nos collaborateurs pour les soutenir dans leurs démarches. La plupart d'entre elles ont trouvé un appartement et quitté l’UCI. Pour d’autres, ça prend plus de temps, car elles sont dans l’attente d’une décision quant au regroupement familial. Elles recherchent entre Bex, Vevey et Aigle, pour pouvoir continuer s’entraîner CMC.»

«Beaucoup apprennent le français pour pouvoir s’intégrer et un cours avait rapidement pu se mettre en place, directement au Centre mondial de cyclisme, a continué Rebecca Ruiz. Les collaborateurs du CSIR les accompagnent aussi dans la construction de leur avenir professionnel. Certaines veulent intégrer l’Université de Genève, d’autres aimeraient avoir accès à une formation professionnalisante.» En attendant, qui sait, de décrocher un contrat de cycliste à plein temps. Vu le boom actuel de la discipline chez les femmes, l’histoire est plausible et serait encore plus belle.

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