Cyclisme: «Je ne sais pas ce dont je suis capable à ce niveau»

«Lundi, veille du départ, on a eu plusieurs rendez-vous médiatiques. Pour moi, cette expérience est nouvelle. Car lorsque j’évolue avec mon équipe amateur française, ce sont seulement quelques médias spécialisés qui nous suivent. Je sais que tout cela est très éphémère, que ça durera une dizaine de jours et que je retournerai dans l’anonymat ensuite.

Je ne vous cache pas que c’est une immense satisfaction de pouvoir disputer mon premier Tour de Romandie grâce à l’équipe nationale Swiss Cycling, qui a été invitée. Mon premier souvenir de l’épreuve, c’est mon père qui toquait à la porte de ma classe d’école. Je devais avoir 7 ans. Il avait convenu avec mon enseignante de pouvoir m’emmener l’après-midi suivre une étape près de chez moi.

En plus, cette année, la boucle tourne pas mal autour de chez moi, qui vient de Suchy (Vaud). Je me réjouis particulièrement de l’étape de mercredi entre Crisser et la vallée de Joux, sur mes routes d’entraînement et à travers le Nord-Vaudois. La montée de Fontanezier, je la connais très bien. Mes proches vont venir m’encourager et cette étape pourrait éventuellement me convenir. Après, le niveau de la concurrence, c’est la grande inconnue pour moi. Je me suis déjà frotté à quelques coureurs du World Tour, mais je n’ai jamais disputé toute une épreuve avec uniquement des cyclistes de l’élite.

Le niveau amateur français est l’un des plus compétitifs au monde. On s’investit comme des professionnels. Et la plupart de ceux qui performant durant la saison décrochent des contrats professionnels. Cette semaine, j’aurai l’occasion de me montrer, je vais tenter d’en profiter. Mais c’est difficile d’avoir un objectif de résultat, j’aimerais juste n’avoir aucun regret dimanche à Genève. Je vais tout donner sans réellement savoir ce dont je suis capable à ce niveau. À très vite, peut-être sur les routes!»