Attentats de BruxellesLe procès des attaques de 2016 reporté de plusieurs semaines
Le ministère de la Justice a confirmé que le nouveau box des accusés réclamé par la cour ne pourrait être livré pour le 10 octobre.
Le procès des attentats djihadistes de 2016 à Bruxelles, qui devait débuter à la mi-octobre, est reporté de plusieurs semaines, a annoncé vendredi, la cour d’appel de la capitale belge.
Audience «annulée»
Dans un courrier à la présidente de la cour d’assises, le ministère de la Justice a confirmé que le nouveau box des accusés réclamé par la cour ne pourrait être livré le 10 octobre, date initialement prévue pour la composition du jury. Cette audience est donc «annulée» ainsi que celle qui devait marquer le coup d’envoi des débats le 13 octobre, a-t-on précisé de même source.
«Il est question pour le moment d’un report de quelques semaines», a déclaré à l’AFP, Luc Hennart, porte-parole de la cour d’appel. Le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne, interrogé vendredi matin par la radio publique flamande, avait lui-même dit s’attendre à un report de quelques semaines. «C’est davantage une question de semaines que de mois», a-t-il estimé.
Au matin du 22 mars 2016, deux djihadistes s’étaient fait exploser à l’aéroport de Bruxelles-Zaventem, et un troisième une grosse heure plus tard dans le métro de la capitale européenne. Bilan: 32 morts et plus de 340 blessés. L’enquête a rapidement établi que les assaillants étaient issus de la même cellule djihadiste déjà à l’origine des attentats du 13 novembre 2015 en France (130 morts à Paris et Saint-Denis).
Procès «historique»
Ce procès concerne notamment le djihadiste français Salah Abdeslam, condamné cette année à la perpétuité incompressible en France pour les attentats parisiens. Au total six des dix accusés au procès (dont Abdeslam et Mohamed Abrini) étaient déjà concernés par l’audience-fleuve qui s’est achevée fin juin à Paris pour les attentats du 13 novembre.
Ce procès bruxellois, présenté comme «historique» en Belgique – le plus important jamais organisé devant une cour d’assises dans ce pays - concerne aussi environ un millier de parties civiles, des blessés ou proches de victimes réclamant la réparation d’un préjudice. Le 16 septembre, la cour avait ordonné, lors d’une audience préliminaire, le démontage de l’actuel box compartimenté en cellules individuelles vitrées, jugeant ce dispositif attentatoire aux droits de la défense, en raison notamment de problèmes de communication entre les accusés et leurs avocats.