Première en Europe: la station des Gets interdit la clope

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EnvironnementPremière en Europe: la station des Gets interdit la clope

Pour lutter contre les mégots dans la nature, la station française interdit de fumer sur le domaine skiable. En Suisse, on préfère «sensibiliser» qu’interdire.

Eric Felley
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Eric Felley
Fumer sur les pistes, un plaisir dont les skieurs doivent se passer dans la station des Gets.

Fumer sur les pistes, un plaisir dont les skieurs doivent se passer dans la station des Gets.

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À l’instar de certaines stations aux États-Unis ou au Japon, la station des Gets en Haute-Savoie (F) interdit dorénavant de fumer «dans les remontées mécaniques, les files d’attente et sur les pistes», selon «Le Messager». Cette décision est entrée en force le 17 décembre dernier, à la suite d’un arrêté municipal. Toutefois, cinq zones font exception et ont été aménagées pour les plus accros au tabac. «On n’interdit pas complètement de fumer, note le directeur marketing, Benjamin Mugnier. On réduit juste les endroits où c’est autorisé».

La station, qui est reliée au domaine des Portes du Soleil, a déjà tenté de discipliner les skieurs fumeurs en distribuant des cendriers de poche, mais cela n’a pas suffi. Chaque année environ 3000 mégots sont ramassés sur le domaine skiable «ce qui équivaut pour chacun à la pollution de 300 litres d’eau par 150 substances toxiques pour l’environnement, et 10 à 15 ans de période de dégradation», constatent les responsables de la station.

La station des Gets fait partie du domaine des Portes du Soleil.

La station des Gets fait partie du domaine des Portes du Soleil.

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«On va peut-être essuyer des critiques, mais ça va dans le sens de l’histoire, estime Benjamin Mugnier dans «Le Parisien». Quand ce genre de règle est prise sur des plages publiques, le taux d’acceptation est de 90%. Comme 30% de la population française fument, cela veut dire que la majorité des fumeurs ne sont pas hostiles aux interdictions.» En plus des cinq zones précitées, il sera toujours possible de fumer sur les terrasses des restaurants d’altitude non concernées par l’interdiction.

Une interdiction difficile à appliquer

En Suisse, on privilégie la sensibilisation: «Il n’y a pas de volonté d’interdire, constate Pierre Mathey, directeur de l’association des Remontées mécaniques valaisannes. Mais nous organisons des campagnes de sensibilisation et de prévention, à proximité des pistes, concernant la pollution engendrée par les mégots durant des années. Nous organisons aussi un «cleaning day» pour nettoyer les pistes, une journée au mois de juin, à laquelle participent les jeunes compétiteurs du canton». Par ailleurs, il estime qu’une interdiction serait difficile à faire appliquer: «Je pense que les skieurs sont conscients du problème des mégots dans la nature. Une forme d’autodiscipline s’installe entre eux».

En France, la station des Gets n’espère pas devoir verbaliser: «On joue la carte de la prévention dans un premier temps, répond Benjamin Mugnier. La police ou la gendarmerie ne devraient pas mettre d’amende. Ils rappelleront surtout l’existence de l’arrêté municipal en cas d’infraction. On compte sur l’autorégulation des skieurs».

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