Guerre en Ukraine: Après une frappe russe, la centrale de Zaporijjia a pu redémarrer

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Guerre en UkraineAprès une frappe russe, la centrale de Zaporijjia a pu redémarrer

Les deux derniers réacteurs de la plus grande centrale d’Europe ont été coupés du réseau ukrainien, après une attaque de missiles russes, jeudi matin. Mais l’alimentation a été rétablie dans l’après-midi.

Pour la sixième fois depuis le début de l’invasion, le 24 février 2022, «les réacteurs des unités 5 et 6 de la centrale de Zaporijjia ont été mis à l’arrêt à froid».

Pour la sixième fois depuis le début de l’invasion, le 24 février 2022, «les réacteurs des unités 5 et 6 de la centrale de Zaporijjia ont été mis à l’arrêt à froid».

REUTERS

La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, qui est occupée par l’armée russe, a été coupée du réseau électrique ukrainien après une frappe russe, jeudi matin, a expliqué l’opérateur nucléaire ukrainien. Cette annonce est intervenue alors qu’une nouvelle vague de frappes russes a touché plusieurs régions ukrainiennes. «La centrale est passée en mode «black-out» pour la sixième fois depuis l’occupation, les réacteurs des unités 5 et 6 ont été mis à l’arrêt à froid», expliquait Energoatom.

Heureusement, compte tenu des risques, la coupure n’a pas duré. L’alimentation électrique a été «rétablie» dans l’après-midi, a annoncé l’opérateur électrique ukrainien. «Nos spécialistes ont rétabli l’alimentation électrique à la centrale nucléaire de Zaporijjia», a indiqué Ukrenergo sur Telegram.

De son côté, l’administration d’occupation russe, qui gère la centrale, a confirmé que les générateurs diesel de secours avaient été activés, mais elle a affirmé que cette mesure était due à un «court-circuit» sur une autre ligne électrique, sans en préciser les causes. «Tous les systèmes de sécurité ont fonctionné normalement», a-t-elle assuré.

«Risque d’incident nucléaire»

L’armée russe a occupé cet immense complexe nucléaire du sud de l’Ukraine, dès le 4 mars 2022, huit jours après le début de son invasion. La centrale, qui produisait auparavant 20% de l’électricité ukrainienne, a continué à fonctionner les premiers mois de l’invasion, malgré des périodes de bombardements, avant d’être mise à l’arrêt en septembre.

Depuis, aucun de ses six réacteurs datant de l’époque soviétique ne génère de courant, mais l’installation reste connectée au système énergétique ukrainien et consomme de l’électricité produite par celui-ci pour ses propres besoins.

Précédemment, l’opérateur nucléaire ukrainien avait prévenu que la mise à l’arrêt de la centrale entraînerait «une dégradation graduelle de tous ses systèmes et de son équipement». Energoatom s’était également inquiété d’un «risque d’incident nucléaire» en cas de rupture de la dernière ligne électrique reliant la centrale au système énergétique ukrainien.

(AFP)

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