Nouvelles sanctionsLa Suisse reprend l’embargo de l’UE sur le pétrole russe
Le Conseil fédéral a décidé de s’aligner sur les dernières sanctions européennes, qui touchent au commerce, au secteur financier et à des personnalités.
Comme l’Union européenne, la Suisse va appliquer un embargo sur les importations de pétrole brut de Russie. Vendredi, le Conseil fédéral a décidé de reprendre l’entier du dernier paquet de sanctions de l’UE présenté la semaine dernière. En première ligne: l’embargo sur le pétrole brut, qui entrera «progressivement en vigueur dans l’UE jusqu’au début de l’année 2023», dit le Conseil fédéral.
Au revoir, Sberbank
Par ailleurs, plus de 100 nouvelles personnalités russes et bélarusses sont visées par les sanctions. «Il s'agit de militaires tenus pour responsables des crimes commis à Boutcha, de personnes actives dans les domaines de la politique, de la communication/propagande ainsi que des cercles oligarchiques et des membres de leur famille», dit le gouvernement.
Quatre nouvelles banques sont exclues du système Swift, dont la plus grande banque russe qu’est Sberbank. Enfin, la liste des biens interdits à l’exportation ou à l’importation a été élargie.
Impact limité mais incertain
Mais quel sera l’impact de l’embargo pétrolier sur la Suisse? Début mai, Avenergy Suisse expliquait qu’un embargo à l’échelle européenne aurait une possible influence sur les prix du carburant. Par contre, d’un point de vue de l’approvisionnement, la faîtière se voulait rassurante puisque quasiment aucun pétrole brut n’arrive en Suisse depuis la Russie.
Toutefois, le Conseil fédéral avoue qu’il a pris sa décision malgré une certaine part d’incertitude. «Le Département de l’économie, conjointement avec celui des finances et celui de l’environnement et énergie, examinera de manière approfondie les conséquences de la reprise de l’embargo pétrolier en Suisse», lit-on dans le communiqué du Conseil fédéral.