DiplomatiePrès de 500 Afghans évacués d’Ouzbékistan par les États-Unis
Aidés par le gouvernement ouzbek, les États-Unis ont pu évacuer 494 «militaires et civils» afghans depuis l’aéroport de Termez (sud).
Les États-Unis ont annoncé mardi avoir évacué près de 500 «militaires et civils» afghans d’Ouzbékistan, pays qui ne compte plus de réfugiés ayant fui les talibans selon son gouvernement. Un porte-parole de l’ambassade américaine a déclaré à l’AFP que les États-Unis avaient évacué 494 «militaires et civils» afghans depuis l’aéroport de Termez (sud) avec l’aide du gouvernement ouzbek.
«L’évacuation a été achevée les 12-13 septembre», a-t-il précisé par téléphone. Le porte-parole du ministère ouzbek des Affaires étrangères, Yousoup Kabouljanov, a confirmé lundi ces évacuations en déclarant au réseau privé Kun.uz que «tous les réfugiés afghans avaient quitté le territoire de l’Ouzbékistan», mais sans préciser de chiffres.
Un membre de l’ambassade américaine avait déclaré en août à l’AFP que quelque 1500 Afghans avaient franchi clandestinement la frontière qui sépare ces deux pays après la prise le contrôle à la mi-août de la ville de Mazar-i-Charif par les talibans, qui commençaient à se frayer un chemin en direction de Kaboul.
Afflux de réfugiés
Soucieux d’entretenir des relations avec les talibans, l’Ouzbékistan s’est abstenu la plupart du temps de faire des déclarations concernant le nombre ou le statut des réfugiés présents sur son territoire. Peu avant la prise de Kaboul par les talibans, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan, tous deux voisins de l’Afghanistan, avaient vu affluer des soldats afghans loyaux au gouvernement précédent.
Dans une rare déclaration en août, l’Ouzbékistan avait indiqué avoir fait revenir 150 personnes en Afghanistan à leur demande et après des discussions avec les talibans pour garantir leur sécurité.
Pas d’informations de la part du Tadjikistan
Le Tadjikistan, qui partage une frontière de plus de 1300 kilomètres avec l’Afghanistan et a refusé le dialogue direct avec les talibans, n’a pas fourni d’indications sur le nombre de réfugiés se trouvant sur son territoire.
Le ministre de l’Intérieur Ramazon Hamro Rahimzoda a indiqué début septembre que le Tadjikistan ne pouvait accueillir les quelque 80 familles afghanes qui campaient à la frontière en raison d’un manque d’infrastructures pour les héberger.
La situation en Afghanistan devrait être au centre des discussions de l’Organisation de Coopération de Shanghaï (OCS) qui auront lieu cette semaine au Tadjikistan. Cette organisation intergouvernementale asiatique rassemble notamment la Chine, l’Inde, le Pakistan, la Russie et quatre anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale.
Version originale publiée sur 20min.ch