Hockey sur glaceGottéron – LHC: de Bykov à la baston, les tops et les flops de la semaine
Dragons et Lions se livrent une bataille pour le moins serrée depuis lundi passé, en demi-finale des play-off de National League. Voici ce qu’il faut en retenir.
- par
- Chris Geiger ,
- Ruben Steiger
La première semaine de la demi-finale 100% romande des play-off de National League entre Fribourg-Gottéron et le Lausanne HC a offert du suspense sur la glace et renforcé le sentiment de rivalité en dehors. Après trois matches, le LHC mène 2-1 dans cette série indécise. Et c’est plutôt logique.
Voici les quatre points qui ont retenu l’attention de la rubrique hockey du matin.ch, avant l’acte IV prévu ce lundi soir (coup d’envoi à 20 heures) à la Vaudoise aréna.
On a aimé
Le niveau global du LHC
Auteur de la meilleure saison régulière de l’histoire du club vaudois au sein de l’élite, bouclée à un superbe et inattendu troisième rang, le LHC avait laissé entrevoir les prémices d’un printemps heureux. Longtemps accrochés par Davos au premier tour des play-off, les hommes de Geoff Ward ont fini par passer l’épaule. De manière logique tant ils étaient intrinsèquement supérieurs aux Grisons.
Cette qualification pour le dernier carré est venue couronner un exercice plus que réussi, bien au-delà des attentes initiales. Totalement libérés, les Lions ont encore élevé leur niveau de jeu contre Fribourg-Gottéron. Au point de livrer deux premières manches proches de la perfection.
Bien en place défensivement, excellent dans le jeu de transition et de possession, Lausanne brille également au niveau de la dimension athlétique. L’impact physique et le pressing incessant mis sur les premiers relanceurs adverses gênent considérablement les Dragons. Impressionnant.
L’implication sans faille d’Andrei Bykov
Le numéro 89 des Dragons dispute les derniers play-off de sa carrière. Et cela se voit. L’homme au plus de 800 matches sous le maillot de Gottéron donne tout ce qu’il a et fait son maximum pour retarder l’inéluctable échéance. Lors de l’acte I, il a offert la victoire aux siens d’une déviation. Mercredi à Lausanne, il a failli refaire le coup en prolongation, mais son ancien coéquipier Connor Hughes en a décidé autrement.
Depuis le deuxième tiers de la deuxième rencontre, Andrei Bykov a remplacé Killian Mottet aux côtés de Lucas Wallmark et de Marcus Sörensen. Son énergie débordante et son implication sans limite devraient inspirer tous ses coéquipiers à en donner un peu plus pour renverser la série. Quoi qu’il se passe lors des prochaines parties, le futur retraité n’aura rien à se reprocher.
On n’a pas aimé
La stérilité offensive des leaders fribourgeois
Aussi inspiré soit Andrei Bykov, le mettre en avant signifie qu’il y a un problème ailleurs dans la meilleure attaque de National League. Pas besoin de chercher trop loin pour Christian Dubé. Ses cinq meilleurs buteurs de la saison régulière ne totalisent qu’une seule petite réussite en 227 minutes de jeu dans cette demi-finale.
Malgré ses trois points (1 but et 2 assists), Marcus Sörensen dégage une impression de nonchalance, notamment dans les replis défensifs en power-play. Lucas Wallmark est discret alors que Jacob De la Rose attend de faire trembler les filets depuis le 13 janvier, soit une disette de 23 matches. Chris DiDomenico et Christoph Bertschy sont plus remuants, mais leur inefficacité à la finition coûte cher à leur équipe. Pour espérer renverser un LHC en confiance, les Dragons auront besoin que leurs leaders soient en feu.
Les débordements hors-glace
Mercredi soir, le deuxième acte de cette demi-finale des play-off entre Lions et Dragons a été magnifique de dramaturgie (3-2 ap). Si bien que Jason Fuchs a libéré la Vaudoise aréna… le lendemain, après 107 minutes de jeu (troisième match le plus long de l’histoire du hockey sur glace suisse).
L’extase générale a rapidement été douchée par des heurts entre une poignée de supporters des deux camps, à proximité du parvis de la patinoire de Malley. Ces échauffourées ont obligé les forces de l’ordre à tirer six balles en caoutchouc et à avoir recours au gaz lacrymogène et au spray au poivre. Tout cela sous les yeux interloqués, devenus piquants, d’un public pantois.
Les deux clubs ont dénoncé ces scènes de violence et réagi en introduisant le contrôle d’identité obligatoire pour les personnes désirant prendre place dans les secteurs visiteurs des deux enceintes. Conséquence, les ultras lausannois ont boycotté la troisième manche samedi à Fribourg. Et l’ambiance générale au sein de la BCF Arena en a pris un coup.