Ski alpinLe traitement de faveur de Kriechmayr à Wengen indigne la planète ski
Vincent Kriechmayr a bénéficié d’un entraînement spécial vendredi matin pour pouvoir s’aligner en descente à Wengen. Cette torsion du règlement de la FIS dérange les autres athlètes, qui critiquent ce cirque blanc.


L’Autrichien sera bien aligné en descente vendredi, malgré son absence aux entraînements officiels.
AFPQuand un athlète ne participe pas aux entraînements, il n’est pas autorisé à disputer la course de Coupe du monde. Les règles de la Fédération internationale de ski obligent les skieurs à passer par le portillon de départ et à figurer dans la liste des participants pour gagner le droit d’être aligné.
A Wengen cependant, Vincent Kriechmayr a bénéficié d’une étonnante exception. La FIS a mis en place un entraînement spécial vendredi matin, pour qu’il puisse être aligné en course. L’Autrichien a pris le départ, skié 5 mètres avant de plier bagage. Il sera bel et bien aligné pour la course ce vendredi, pour engranger des points avec son dossard numéro 7. Ceci n’a rien d’anodin puisque Kriechmayr compte deux points de moins que Beat Feuz dans le classement général des descendeurs en Coupe du monde.
Pinturault s’indigne
Les skieurs français ont rapidement réagi aux images relayées par leurs journalistes. Le champion Alexis Pinturault se montre indigné. Il critique vivement la FIS, qui fait selon lui preuve d’absurdité et d’amateurisme.
Les autres skieurs auraient-ils aussi eu le droit à un entraînement «de rattrapage» pour pouvoir participer coûte que coûte à la course? Les différents cas de Covid-19 survenus jusqu’à maintenant ont tous été éliminatoires pour les compétitions à venir. Lara Gut-Behrami a manqué cinq courses sans bénéficier d’aucun moyen de limiter la casse.
La Canadienne Roni Remme avait récemment posté un message touchant sur Instagram. Testée positive, elle n’a pas pu s’élancer à Schladming et parle de son rêve olympique qui s’effondre «depuis le canapé, sans aucune possibilité de se battre.». Elle parle même de torture.
Après le scandale de Zagreb, la FIS se retrouve à nouveau, sous le feu des critiques.