Hockey sur glace: Marc-Antoine Pouliot: «C’est mon style, je suis un trouble-fête»

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Hockey sur glaceMarc-Antoine Pouliot: «C’est mon style, je suis un trouble-fête»

Auteur du but qui a permis à GE Servette de battre Lugano au bout de la nuit (3-2) et de reprendre l’avantage dans la série (2-1), le Canadien revient sur une très longue soirée.

Simon Meier
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Simon Meier
115e minute de jeu, samedi soir aux Vernets. Suite à un tir de Tanner Richard, Marc-Antoine Pouliot trouve enfin la faille dans la muraille incarnée par Mikko Koskinen.

115e minute de jeu, samedi soir aux Vernets. Suite à un tir de Tanner Richard, Marc-Antoine Pouliot trouve enfin la faille dans la muraille incarnée par Mikko Koskinen. 

BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO

Les douze coups de minuit avaient sonné depuis longtemps, quand Marc-Antoine Pouliot, en déviant un tir de Tanner Richard, a permis à GE Servette de battre enfin ce très coriace Lugano, samedi soir lors d’un interminable acte III (3-2). On vivait la 115e minute, en troisième prolongation. La joie et le soulagement étaient à la hauteur de l’attente et du tracas qui avaient précédé. Avant d’aller essayer de dormir, le Canadien a mis quelques mots sur cet improbable jeu de patience au bout duquel les Aigles mènent 2-1 dans ce quart de finale de play-off.

On a l’habitude de dire que plus c’est long, plus c’est bon…

Absolument et là, c’était long. Ce soir, il aura fallu jouer deux matches ou presque pour finir par marquer ce but qui nous fait gagner ce point. Il ne faut pas trop s’emballer, parce qu’il n’y a que 2-1 dans la série. Mais c’est sûr qu’aller chercher un gros match comme ça, avec tellement d’efforts fournis par les deux équipes… Il fallait que ça rentre et ça a fini par rentrer.

Justement, n’avez-vous pas failli devenir fous, à force de voir tous vos tirs repoussés par Mikko Koskinen ou de ne pas trouver la cible?

Dans ces cas-là, c’est un peu à celui qui restera le plus patient. Il faut serrer le jeu, bloquer les tirs, attendre la bonne ouverture. Heureusement, on a eu ce power-play en troisième prolongation et on a su en profiter. Le gardien d’en face a livré un excellent travail, le nôtre a été bon aussi, il a fallu être patient.

Après un tel scénario, il y a gros soulagement d’un côté et grosse peine de l’autre, avec de surcroît les 6 heures de car pour rallier le Tessin. Fêtez-vous une double victoire dans la série, ce soir?

C’est sûr que cela aurait aussi pu tourner de leur côté (ndlr: tir sur le poteau de Samuel Guerra à la 110e minute) et que leur déception doit être grande. Mais on va rejouer mardi à Lugano, après un peu de repos, dans une ambiance hostile. Je sais que c’est un cliché mais le plus gros match, c’est toujours le suivant en play-off. Je pense que ce sera serré et qu’il faudra à nouveau faire preuve de patience. Il faut tourner la page et se concentrer sur la suite.

«Pour tout vous dire, je n’étais pas au courant et je suis assez content que nous n’ayons pas battu ce record.»

Marc-Antoine Pouliot, attaquant de GE Servette.

A part qu’il faut la mettre au fond, quelle leçon retenez-vous de votre défaite de jeudi lors de l’acte II, avant ce deuxième déplacement à Lugano?

Je pense qu’il va falloir leur mettre un peu plus de pression, qu’il va falloir se montrer plus présent devant leur filet. Lugano va continuer à fermer le jeu et, devant un tel gardien, pour marquer, il faut aller là où ça fait mal.

Dernière question, Marc-Antoine. Vous n’avez pas honte?

(Silence, regard mi-amusé, mi étonné).

Votre but est tombé alors qu’il manquait un peu plus de trois minutes pour battre le record du match le plus long de l’histoire en Suisse…

(Large sourire). C’est mon style, quoi: je suis un trouble-fête. Mais pour tout vous dire, je n’étais pas au courant et je suis assez content que nous n’ayons pas battu ce record (ndlr: plus de 117 minutes de jeu, le 19 mars 2019, lors de l’acte VI du quart de finale entre Genève et Berne aux Vernets).

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