Haïti – Washington fera «tout son possible» pour libérer les missionnaires

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HaïtiWashington fera «tout son possible» pour libérer les missionnaires

Les ravisseurs des 17 citoyens nord-américains enlevés samedi en Haïti réclament une rançon d’un million de dollars par personne.

Une patrouille de police dans les rues de la capitale Port-au-Prince, lundi 18 octobre 2021. (Image d’illustration)

Une patrouille de police dans les rues de la capitale Port-au-Prince, lundi 18 octobre 2021. (Image d’illustration)

AFP

Les États-Unis feront «tout leur possible» pour libérer les 17 citoyens nord-américains enlevés par un gang en Haïti, a déclaré le chef de la diplomatie Antony Blinken, alors que les ravisseurs demandent une rançon de 17 millions de dollars (15,7 millions de francs).

«Nous sommes concentrés sans relâche sur cette question», a déclaré Antony Blinken, en visite à Quito, en Équateur. «Nous ferons tout notre possible pour aider à résoudre la situation», a-t-il ajouté, précisant qu’une équipe du FBI travaillait sur ce dossier. «Malheureusement, c’est également le symptôme d’un problème bien plus grand avec la situation sécuritaire qui est tout simplement intenable» en Haïti, a ajouté le secrétaire d’État.

Les ravisseurs qui ont enlevé 17 citoyens nord-américains, dont cinq enfants, samedi à l’est de la capitale haïtienne exigent une rançon de 17 millions de dollars, ont confirmé mardi à l’AFP des sources sécuritaires ayant requis l’anonymat.

Le gang «400 mawozo»

Les membres du gang «400 mawozo», qui contrôlent depuis des mois la zone où circulait samedi le groupe de missionnaires et des membres de leurs familles, ont réclamé un million de dollars (920’000 francs environ) par personne gardée otage, selon les informations recueillies par l’AFP.

Liszt Quitel, ministre haïtien de la Justice a confirmé l’implication de cette bande armée et indiqué au journal «Washington Post» que les ravisseurs exigeaient d’ordinaire de fortes sommes, revues à la baisse lors de négociations, en précisant que son équipe ne prenait pas part à celles-ci. Dimanche, l’organisation Christian Aid Ministries, dont les missionnaires enlevés sont membres, a indiqué que le groupe enlevé comptait «cinq hommes, sept femmes et cinq enfants» sans préciser leurs âges.

Basée dans l’état de l’Ohio, l’institution religieuse a précisé dans son communiqué que ces personnes revenaient d’une visite dans un orphelinat quand elles ont été enlevées avec des membres de leurs familles. En avril, dix personnes dont deux religieux français avaient été séquestrées 20 jours par ce gang des «400 mawozo» dans la même région, située entre la capitale Port-au-Prince et la frontière avec la République dominicaine.

Haïti est classé comme pays en zone rouge par le gouvernement des États-Unis qui déconseille à ses ressortissants de s’y rendre notamment en raison des nombreux enlèvements, précisant que «les victimes incluent régulièrement des citoyens américains.»

(AFP)

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