BienneUn pan du Palais des Congrès menace de s’effondrer
Le symbole architectural biennois sera équipé d’un filet pour éviter un accident. Et ce n’est qu’un début…
- par
- Vincent Donzé
Qualifié par l’EPFL de «chef-d’œuvre du modernisme suisse de l’après deuxième guerre», le Palais des Congrès vieillit mal à Bienne. Construit par l’architecte Max Schlup, ce bâtiment de béton inauguré en 1966 menace de s’effriter, côté rue Centrale, sur sa paroi inclinée faite de 72 dalles.
«Le béton risque par endroits de se détacher», ont confirmé ce vendredi les autorités biennoises. Face à ce danger, la Ville fera installer un filet de sécurité.
Des fissures ont déjà été constatées en 2014, lors d’un état des lieux. À cette occasion, une forte altération de la surface a été attribuée aux intempéries et en raison de la formation de mousse. Trois ans plus tard, un traitement spécial a été appliqué de manière à ralentir une progression rapide des dommages, mais cette mesure aux effets limités est devenue caduque en raison de l’avancée des fissures.
«Petits débris»
L’ingénieur chargé de surveiller la façade a maintenant ordonné l’installation d’un filet de sécurité: «Il ne peut désormais plus exclure que des morceaux de béton se détachent», rapportent les autorités biennoises, en précisant qu’il n’est question actuellement «que de petits débris» pouvant toutefois représenter un danger pour les passants. Depuis que la circulation a été supprimée devant le Palais des Congrès, hormis les transports publics, les skateurs ont investi l’endroit à la belle saison.
Selon un état des lieux exhaustif réalisé il y a cinq ans, d’importants défauts doivent être corrigés «à tous les niveaux» de ce bâtiment jugé «complexe». Une rénovation complète paraît inévitable dans cet immeuble qui abrite une grande salle et une petite, une piscine couverte et un restaurant.
«Les affectations actuelles vont être passées au crible et de nouveaux scénarios seront mis à l’étude pour la future utilisation», préviennent les autorités. Le filet de protection, ce n’est qu’un début…