Guyana: L’incendie du dortoir allumé par une élève qui avait été punie

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GuyanaL’incendie du dortoir allumé par une élève qui avait été punie

L’incendie qui a coûté la vie à 19 jeunes dans un dortoir de jeunes filles dimanche au Guyana a été déclenché par une adolescente mécontente de la confiscation de son portable.

Les pompiers et la police sont arrivés 25 minutes après le début du sinistre.

Les pompiers et la police sont arrivés 25 minutes après le début du sinistre.

AFP

«Une élève est soupçonnée d’avoir déclenché l’incendie dévastateur parce que son téléphone portable lui avait été confisqué», a annoncé mardi la police dans un communiqué à propos de l’incendie à Mahdia, ville minière enclavée de ce petit pays anglophone d’Amérique du Sud. La source gouvernementale a précisé que la jeune fille avait reconnu les faits.

Les responsables du dortoir «ont confisqué son téléphone portable et la fille a menacé le soir même de mettre le feu au bâtiment et tout le monde l’a entendue», a déclaré ce responsable.

La mineure, actuellement hospitalisée sous surveillance policière, s’est rendue dans la salle de bains, a pulvérisé de l’insecticide sur un rideau et y mis le feu avec une allumette, a poursuivi cette source, assurant que plusieurs jeunes filles ont donné la même version des faits.  «Selon les élèves, elles dormaient et ont été réveillées par des cris. Elles ont vu du feu, de la fumée dans la salle de bains, qui s’est rapidement propagé dans le bâtiment», selon le texte de la police.

Malgré les efforts des autres élèves pour l’éteindre, l’incendie s’est propagé rapidement, ravageant complètement le bâtiment construit en partie en bois.  «Elles (les élèves) n’ont pas le droit d’avoir de téléphone portable. Ils (les responsables) ont trouvé cette fille avec un téléphone. Elle envoyait apparemment des photos», a précisé la source gouvernementale.

Panique

Le drame a aussi été aggravé par le fait que la responsable du dortoir a «paniqué» et n’est pas parvenue à trouver la clé qui ouvrait la porte de sortie du bâtiment dont les fenêtres étaient pourvues de barreaux. La porte était fermée à clé tous les soirs à 21 h, a ajouté cette source. Le jeune fils de cette responsable fait partie des 19 victimes.

Des hommes ont cassé la porte pour permettre aux survivantes, dont la responsable de l’incendie, de s’échapper. Les pompiers et la police sont arrivés 25 minutes après le début du sinistre, indique-t-on de même source.

Lundi, le chef de la police guyanienne, Clifton Hicken, avait déjà indiqué que les premiers éléments de l’enquête suggéraient un incendie «allumé de manière malveillante». Treize jeunes filles et le garçon sont morts sur place, tandis que cinq autres jeunes filles sont décédées à l’hôpital du district de Mahdia. Les autorités ont décrété trois jours de deuil national.

(AFP)

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