Football: En Italie, la confiance règne avant Bâle – Fiorentina

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FootballEn Italie, la confiance règne avant Bâle – Fiorentina

La demi-finale retour de Conference League de ce jeudi soir (21 heures) n’occupe pas une grande place médiatique dans la Botte. Mais une qualification de la Viola, battue (1-2) sur son terrain voilà une semaine, est attendue. 

Chris Geiger
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Chris Geiger
Rolando Mandragora et la Fiorentina doivent renverser Andy Diouf et Bâle ce jeudi soir s’ils entendent disputer la finale de la Conference League.

Rolando Mandragora et la Fiorentina doivent renverser Andy Diouf et Bâle ce jeudi soir s’ils entendent disputer la finale de la Conference League.

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S’il s’agit du grand soir du football suisse des clubs dans nos contrées, la demi-finale retour de Conference League entre Bâle et la Fiorentina ne déchaîne pas les passions de l’autre côté des Alpes. Lorsqu’on navigue sur les sites des médias spécialisés italiens (Gazzetta dello Sport, Corriere dello Sport, Tuttosport…), il faut avoir l’œil attentif pour repérer l’un ou l’autre article portant sur le duel opposant les Rhénans aux Toscans.

La «faute» à la concurrence de la Juventus Turin et de l’AS Roma, également en lice ce jeudi soir (21 heures) sur la scène européenne (mais en Europa League). La «faute» aussi aux deux clubs milanais, qui se sont affrontés mardi soir en demi-finale de la Ligue des champions, et à Naples, champion d’Italie pour la première fois depuis 33 ans. Ces cinq clubs, les plus populaires dans la Botte, offrent beaucoup de travail aux journalistes transalpins. 

«C’est vrai qu’il y a une grande différence par rapport à la saison dernière où la Conference League prenait tout l'espace médiatique en Italie car la Roma était la dernière équipe de Serie A en lice sur la scène européenne, avance Valentin Pauluzzi, correspondant en Italie pour le journal L’Equipe. Cette année, c'est tout l'inverse car il n'y a jamais eu autant de clubs italiens en demi-finales des différentes Coupes d'Europe. Dans ces conditions, la Conference League et le beau parcours de la Fiorentina dans cette compétition passent forcément au second plan.»

Pour autant, chaque Italien (ou presque) a un avis sur le sujet lorsqu’il s’agit de «calcio». Après la défaite (1-2) concédée dans les arrêts de jeu il y a une semaine au stade Artemio-Franchi, la Viola se retrouve dos au mur et dans l’obligation de l’emporter si elle entend se qualifier pour la finale du 7 juin prochain à Prague. En est-elle capable?

«En Italie, on connaît bien Bâle car il a souvent rencontré des clubs italiens par le passé, reprend le journaliste. Ce n'est pas un grand d'Europe et il ne provient pas d'un grand championnat, mais c'est une équipe qui a une culture européenne, qui a un passé et qu'on retrouve régulièrement sur la scène européenne. Il y a du respect pour Bâle, mais la Fiorentina a clairement les moyens de renverser la situation.»

54 matches disputés

Si elle entend y parvenir, la formation de Vincenzo Italiano devra se faire violence et oublier la fatigue accumulée depuis le début de l’exercice. «La Fiorentina est un peu sur les rotules à ce stade de la saison, constate Valentin Pauluzzi. C'est l'équipe italienne, avec l'Inter, qui a disputé le plus de matches, toutes compétitions confondues, car elle est également qualifiée pour la finale de la Coupe d'Italie. Comme la Fiorentina a également la possibilité de se qualifier pour une Coupe d'Europe via le championnat si un club italien venait à gagner une Coupe d'Europe, elle n'a pas pu gérer ses efforts en Serie A.»

Malgré cette fatigue, les tifosi toscans et italiens veulent y croire. Un élément parle d’ailleurs en leur faveur: la grande forme affichée en déplacement lors des rencontres à élimination directe. La Viola a inscrit quatre buts tant à Braga (0-4) qu’à Sivasspor (1-4) et Lech Poznan (1-4) lors de ses trois tours précédents. 

«Ce n'est pas un hasard car la Fiorentina a historiquement toujours eu de la peine à domicile, rappelle le reporter. Il s'agit certes d'une équipe de province, mais la pression est identique aux grands clubs du pays. Le soutien des supporters peut parfois être à double tranchant. La configuration de cette demi-finale retour correspond d’ailleurs parfaitement à l'identité de jeu de l'équipe. Cette dernière ne sait pas calculer, c’est dans son ADN. Il s’agit d’une équipe offensive, qui base son jeu sur la possession et qui passe régulièrement par les côtés. De devoir marquer et gagner n'est donc pas plus dérangeant que ça pour la Viola car c'est ce qu'elle sait faire.»

«Si la Fiorentina venait à se faire sortir par une équipe suisse, après un parcours où il n'y a jamais eu d'oppositions sérieuses, il y aurait forcément des regrets et de la déception.»

Valentin Pauluzzi, correspondant en Italie pour le journal L’Equipe

Le risque de voir Bâle devenir le premier représentant helvétique à se qualifier pour une finale de Coupe d’Europe est toutefois bien réel. Une hypothèse qui serait franchement assez mal accueillie de l’autre côté des Alpes si elle venait à se confirmer.

«Si la Fiorentina venait à se faire sortir par une équipe suisse, après un parcours où il n'y a jamais eu d'oppositions sérieuses, il y aurait forcément des regrets et de la déception, affirme Valentin Pauluzzi. Le football italien ne peut pas cracher sur la moindre Coupe d'Europe. En ce moment, tout ce qui est à prendre est bon à prendre. Surtout que l’Inter devrait se faire tordre par City en finale de la Ligue des champions et que les clubs italiens ne sont pas encore qualifiés pour la finale en Europa League. Dans ces conditions, la Fiorentina semble avoir la meilleure chance de soulever un trophée européen.»

La Parc Saint-Jacques et Bâle feront tout leur possible pour priver le capitaine Cristiano Biraghi et ses partenaires d’un tel moment.

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