Royaume-Uni: Le fondateur d’un site de fraude massive prend cher

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Royaume-UniLe fondateur d’un site de fraude massive prend cher

L’administrateur principal de la plateforme dédiée aux malfaiteurs iSpoof a été condamné à plus de 13 ans de prison.

Scotland Yard s’était félicité d’avoir bouclé la plus importante opération de lutte contre la fraude jamais menée par la police britannique.

Scotland Yard s’était félicité d’avoir bouclé la plus importante opération de lutte contre la fraude jamais menée par la police britannique.

AFP

Tejay Fletcher, le fondateur du site iSpoof qui a permis à des escrocs de soutirer quelques 115 millions de francs à des centaines de milliers de victimes, a été condamné vendredi à 13 ans et quatre mois de prison par la justice britannique. L’homme âgé de 35 ans était également l’administrateur principal du site démantelé par une opération internationale. La plateforme permettait à des malfaiteurs de se faire notamment passer pour des représentants de grandes banques en affichant des numéros de téléphone dignes de confiance (établissements bancaires, bureaux des impôts ou organismes officiels) pour soutirer au téléphone ou par SMS argent ou codes d’accès à des comptes.

Plus de 200’000 victimes potentielles

Le prévenu, propriétaire de plusieurs voitures de luxe, avait plaidé coupable le mois dernier devant la Southwark Crown Court à Londres. Son avocat, Simon Baker, a plaidé que son client n’avait pas réalisé à l’époque l’ampleur que prendrait la fraude. La juge Sally Cahill a mis en avant l’impact des escroqueries pour les victimes, problèmes financiers, dépression, insomnies, reprochant au prévenu de n’avoir pour seul regret que le fait d’avoir été démasqué.

Le site a été démantelé en novembre dernier lors d’une opération internationale, qui avait conduit à l’interpellation de 142 suspects. Plus de 100 d’entre eux avaient été arrêtés au Royaume-Uni, dans ce qui était selon Scotland Yard, la plus importante opération de lutte contre la fraude jamais menée par la police britannique.

Le nombre de potentielles victimes ciblées s’élève à plus de 200’000, pour un préjudice qui se compte en dizaines de millions de livres sterling rien qu’au Royaume-Uni, avait à l’époque expliqué la police de Londres. L’opération avait été menée de manière coordonnée avec Europol, l’agence judiciaire européenne Eurojust et le FBI, donnant lieu à la fermeture de serveurs informatiques aux Pays-Bas et en Ukraine.

(AFP)

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