Basketball – Pas de miracle pour Nyon à Fribourg, Olympic était trop fort

Comment pouvait-il en être autrement? Comme ce fut le cas lors de la finale féminine, où Elfic  n’a jamais tremblé face à Troistorrents (74-45), il n’y a pas eu de suspense entre Olympic, qui évoluait dans sa salle, et Nyon, venu à la halle de Saint-Léonard pour réussir un exploit. Mais quand les joueurs de la Côte se sont réveillés, le match était déjà terminé depuis longtemps. Le champion de Suisse, qui n’a plus perdu un match depuis le 5 décembre (à Massagno) n’a eu aucun excès de confiance.

La bande à Aleksic, qui avait bien préparé son affaire, a d’emblée mis une grosse pression sur des Nyonnais tétanisés par l’enjeu et asphyxiés par l'intensité du leader du incontesté du championnat. Il a fallu d’ailleurs attendre quasi neuf minutes pour que le «petit» poucet inscrive son premier panier, alors qu’Olympic, évoluant à son meilleur niveau, menait 17 à 0! C’est la pire des choses qui pouvait arriver aux joueurs du Rocher: que le rouleau compresseur de Saint-Léonard se mette en route. 

Quand cette machine à gagner, qui restait sur vingt-deux succès consécutifs, se met à jouer ainsi, personne en Suisse ne peut la suivre. Il y aura jusqu’à 26 points d’avance (42-16, 19e).Malgré un soubresaut au début de la deuxième mi-temps où Nyon, sous l’impulsion de Maleye NDoye et Isiah Umipig ont appuyé sur le champignon (47-34, 24e), la marche était trop haute. Même Dragan Tubak et ses 217 cm n’a pas vraiment de taille face à Arnaud Cotture et ses copains qui ont fini par reprendre le large peu avant le dernier quart (59-39).

Il n’y a finalement pas eu de miracle: Fribourg Olympic, qui est en route pour un triplé cette saison (et même un quadruplé si on compte la Supercoupe), a remporté ce samedi sa dixième Coupe de Suisse. Quelle équipe, quel club, quel palmarès: que Nyon se console, il n’y a pas mieux dans notre pays, surtout quand il évolue à ce niveau.

Comme on pouvait le craindre, ce samedi à la halle Saint-Léonard de Fribourg, il n’y a pas eu de finale féminine. Ou si peu. Face à un Elfic beaucoup trop fort, qui n’a pas perdu un match depuis le 18 décembre (16 victoires consécutives!), Troistorrents n’aura cru en ses chances que durant cinq petites minutes, les premières, le temps que la formation locale ne règle la mire. 

Une fois que Marielle Giroud, Aleksandra Kroselj, Abigail Fogg et Nancy Fora ont posé leur talent sur le parquet et oublié leur nervosité, les Valaisannes, malgré leur bonne volonté et la grande détermination de Nadia Constantin, n’ont pu que tirer leur révérence.

Avec un score de 15-2 en cinq minutes (de la 10e et la 15e), ce n’est pas un train qu’elles venaient de laisser partir mais un TGV. La suite n’a été qu’un (trop) long et pénible pensum pour les Chablaisiennes et une balade de santé pour les Fribourgeoises. Celles-ci n’ont pas eu besoin de forcer pour mettre une fessée à leur adversaire du jour et décrocher leur quatrième Coupe de Suisse de l’histoire.