Coronavirus: Pékin appelle l’OMS à avoir une position «impartiale»

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PandémiePékin appelle l’OMS à avoir une position «impartiale»

Les critiques de l’OMS sur la gestion des cas de Covid en Chine passent mal. Le pays estime avoir toujours fait preuve de «transparence». En face, des pays exigent des tests de la part des voyageurs en provenance de Chine.

La Chine connaît une vague de Covid sans précédent depuis trois ans.

La Chine connaît une vague de Covid sans précédent depuis trois ans.

Noel Celis / AFP

La Chine a appelé jeudi l’Organisation mondiale de la santé à adopter une position «impartiale» sur le Covid-19, après des critiques de l’OMS sur le bilan de l’épidémie fourni par Pékin.

Les autorités ne rapportent que très peu de décès liés au Covid-19, après un changement de méthodologie controversé pour la comptabilité des victimes.

Un ajustement qui ne reflète pas la situation pour bon nombre d’experts et l’Organisation mondiale de la santé.

«Politisation de la crise»

«Nous espérons que (...) l’OMS maintiendra une position basée sur la science, objective et impartiale et jouera un rôle actif dans la réponse mondiale aux défis de l’épidémie», a rétorqué jeudi, à Pékin, une porte-parole de la diplomatie chinoise, Mao Ning.

Depuis le début de la pandémie, la Chine s’oppose à tout ce qu’elle perçoit comme une politisation de la crise sanitaire. «Depuis l’apparition de l’épidémie, la Chine partage des informations et des données fiables avec la communauté internationale, de façon ouverte et transparente», a insisté la porte-parole.

La Chine, qui compte 1,4 milliard d’habitants, n’a enregistré que 23 décès dus au Covid, depuis décembre, malgré une vague de contaminations sans précédent, depuis trois ans, dans le pays.

«Nous continuons à demander à la Chine des données plus rapides, régulières et fiables sur les hospitalisations et les décès, ainsi qu’un séquençage du virus plus complet et en temps réel», a affirmé mercredi le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Vers un retour des tests

En dépit du rebond épidémique en Chine, les autorités vont cesser dimanche les quarantaines obligatoires à l’arrivée en Chine et de nouveau autoriser les Chinois à voyager à l’étranger, après trois ans de frustrations.

La frontière entre Hong Kong et la Chine continentale, pratiquement fermée pendant près de trois ans, rouvre aux voyageurs à partir de dimanche.

Par précaution, les Etats-Unis et une dizaine d’autres pays, dont l’Italie, le Japon et Israël, ont annoncé qu’ils exigeraient des tests négatifs des passagers en provenance de Chine. L’OMS a réitéré son soutien à ces mesures de dépistage.

Depuis ce jeudi, les Etats-Unis requièrent à l’entrée du territoire un test Covid négatif, réalisé obligatoirement 48 heures avant le départ de Chine. La France, l’Italie et l’Espagne ont pris une mesure identique.

Les voyageurs en provenance de Chine devront présenter un test Covid pour entrer en Allemagne. Ces passagers devront présenter «au moins un test antigénique rapide».

L’Union européenne a elle «vivement encouragé» cette semaine ses Etats membres à imposer un dépistage réalisé en Chine avant le vol, et «encouragé» les Vingt-Sept à compléter le test négatif par des «tests aléatoires» à l’arrivée sur le sol européen.

Pékin avait condamné mardi l’imposition de tests Covid par certains pays, les jugeant «inacceptables» et menaçant de «contre-mesures».


(AFP)

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