CyclismeMondiaux féminins: avec ou sans Van Vleuten?
La blessure de la Néerlandaise, consécutive à sa cabriole spectaculaire au départ du relais mixte mercredi, redistribue les cartes avant la course en ligne, samedi.
Le titre mondial lui tendait les bras, mais la blessure d’Annemiek van Vleuten rebat les cartes pour la course en ligne féminine des championnats du monde de cyclisme, samedi à Wollongong (Australie/départ à 4 h 25 du matin heure suisse).
La Néerlandaise, qui aura 40 ans le 8 octobre, espérait boucler en beauté sur les routes australiennes une saison magique lors de laquelle elle a raflé les trois grands Tours, de France, d’Italie et d’Espagne.
Mais sa chute improbable, mercredi au départ du relais mixte, rend sa présence très incertaine.
Transportée à l’hôpital, elle en est sortie quelques heures plus tard avec une radio sous le bras montrant une fracture sans déplacement au coude droit.
Avec son équipe, la championne du monde 2019 veut se laisser un peu de temps avant de décider de sa participation samedi. Sa fracture ne l’empêche pas de pédaler, mais tout dépendra si la douleur est supportable ou non.
A ce sujet, la Néerlandaise a déjà prouvé qu’elle était une sacrée dure au mal. En 2018, aux Mondiaux d’Innsbruck, elle avait roulé les 100 derniers kilomètres avec une fracture de la rotule pour quand même finir septième!
«Si quelqu’un peut rebondir, c’est Annemiek, on le sait tous», insiste sa coéquipière Ellen van Dijk, championne du monde du contre-la-montre dimanche dernier.
Surpuissante équipe néerlandaise
Reste que Van Vleuten risque d’être a minima amoindrie, ce qui pourrait bouleverser la hiérarchie dans la surpuissante équipe néerlandaise, victorieuse de quatre des cinq dernières éditions et où presque toutes ont le pedigree pour s’imposer samedi, à commencer par Demi Vollering, deuxième du Tour de France, et l’éternelle Marianne Vos.
La blessure de Van Vleuten aiguise aussi l’appétit des autres nations, à commencer par l’Italie de la tenante du titre Elise Balsamo et Elisa Longo Borgini.