Coronavirus en Suisse - Tests PCR assurés pour la rentrée scolaire

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Coronavirus en SuisseTests PCR assurés pour la rentrée scolaire

En juillet dernier, plusieurs cantons ont dû cesser les tests PCR à large échelle, certains kits ayant été contaminés par des germes. Une solution de rechange a été trouvée pour la rentrée scolaire.

(Image prétexte.)

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20min/Marco Zangger

Jusqu'à présent, seuls 11% des jeunes de 12 à 17 ans en Suisse ont été complètement vaccinés. Cela s'explique probablement aussi par le fait que l'Office fédéral de la santé publique ne recommande pour l’heure de vacciner les adolescents que s'ils souffrent déjà d’une autre affection, comme le rapporte le «SonntagsBlick» du jour. Afin de protéger les écoliers contre le virus, et d’éviter qu’ils le propagent, la seule option dans un avenir prévisible est donc de procéder régulièrement à des tests PCR à large échelle. Car l'utilisation fréquente de ces tests permet la détection rapide des enfants et des adolescents infectés.

Or ces tests dans les écoles à la rentrée ont failli être compromis suite à des problèmes du fournisseur rapporte encore le journal dominical. Des germes, sans risque pour la santé avaient en effet été découverts fin juillet dans certains de ces kits. Swissmedic avait néanmoins exigé leur retrait du marché.

Mais les parents, inquiets pour la rentrée, peuvent être rassurés : neuf (BE, FR, ZH, JU, LU, SH, SZ, ZG et VS) des treize cantons concernés ont réussi à trouver une solution de secours, déjà approuvée par Swissmedic. Cela en organisant les tests à l’aide de la plateforme Together We Test, mise en place par le groupe de cliniques privées Hirslanden pour livrer des tests aux entreprises et écoles. Un nouveau fournisseur, Ender Diagnostics a ainsi pu être trouvé et a déjà été approuvé par Swissmedic. Les cantons des Grisons et d’Argovie pourront également effectuer les tests. Le premier grâce à un stock de réserve, le second grâce à un nouveau fournisseur.

Malaise autour de la vaccination des 12-18 ans

La retenue de l'OFSP à faire vacciner les 12-18 ans provoque incertitudes et malaise notamment chez certains parents et enseignants, selon le «SonntagsBlick». Christian Ulmer, président de la commission scolaire de la ville de Schaffhouse exige ainsi «un message clair de l'OFSP: les enfants sont-ils porteurs et conducteurs de la pandémie? Ou bien ne le sont-ils pas? La Confédération n'est jamais revenue sur sa déclaration selon laquelle les enfants ne sont pas des transmetteurs.»

A l’inverse, Corina Wirth, directrice de l'association professionnelle Santé publique Suisse, dit ne pas s’inquiéter: «Les enfants ne sont fondamentalement pas les moteurs de la pandémie.» Néanmoins, elle pense que «maintenant que de plus en plus d'adultes vont être vaccinés, on peut supposer que dans les mois à venir, le coronavirus circulera principalement chez les non-vaccinés et donc chez les enfants». Avec la rentrée des classes, le nombre de cas risque donc d'augmenter à nouveau, chez les adultes également. A ce jour, selon l'OFSP, 450’000 personnes ne sont pas encore vaccinées en Suisse, dont des personnes particulièrement exposées à une infection.

La pandémie a coûté 700 millions aux caisses maladie

Depuis ses débuts, la pandémie de Covid-19 a coûté 700 millions de francs aux assureurs maladie à ce jour. Ce sont les estimations, à la fin de juin dernier, établies par Santé suisse, la plus grande des deux associations faîtières des caisses maladie. Comme le rapporte la «SonntagsZeitung», les traitements hospitaliers des personnes atteintes du Covid-19 ont pesé le plus lourd avec 550 millions de franc, contre 150 millions pour la vaccination de la population.

Pas d’explosion des primes

Par ailleurs, les données jusqu'à fin juin de l'année en cours montrent que les coûts de la santé, en hausse de 4% au premier semestre 2021, vont encore augmenter fortement jusqu’à fin décembre. Les assureurs ne prévoient toutefois pas d’explosion des primes d’assurance maladie pour 2022. Grâce à leurs réserves, les caisses pourront amortir les dépenses supplémentaires, selon Matthias Müller de Santésuisse, cité par le journal zurichois.

(ewe)

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