HOCKEY SUR GLACE: Arnaud Jacquemet: «La cicatrice est encore là»

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HOCKEY SUR GLACEArnaud Jacquemet: «La cicatrice est encore là»

Le défenseur de GE Servette aborde le derby de mardi contre Lausanne – et celui de vendredi devant Fribourg – avec l’envie d’effacer «les claques» du mois passé.

Simon Meier
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Simon Meier
Arnaud Jacquemet, le regard dans le vide. Plumés à Lausanne comme à Fribourg cette saison, les Aigles aimeraient remettre l’église au milieu du village cette semaine aux Vernets.

Arnaud Jacquemet, le regard dans le vide. Plumés à Lausanne comme à Fribourg cette saison, les Aigles aimeraient remettre l’église au milieu du village cette semaine aux Vernets. 

BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO

GE Servette reçoit le Lausanne HC ce mardi soir, puis FR Gottéron vendredi. Ces deux premiers derbies romands de la saison aux Vernets s’avancent comme un duo-pack placé sous le signe de la revanche. Car le mois passé, les 19 et 22 septembre très exactement, les Aigles, un peu ailleurs, avaient coulé coup sur coup face à leurs rivaux (6-1 à la Vaudoise aréna, 7-1 chez les Dragons). Deux affronts que le champion de Suisse, revigoré depuis, ambitionne de nettoyer. Le défenseur Arnaud Jacquemet le confirme.

Désolé pour le douloureux flash-back… Nous sommes le 19 septembre dernier à Lausanne, il y a 6-0 pour le LHC après 35 minutes de jeu…

J’avais oublié (il rigole).

C’est un début de réponse, pardon de vous rappeler ce souvenir. Que vous inspire-t-il?

J’avais oublié qu’il y avait 6-0 après 35 minutes, mais je me rappelle bien la claque qu’on avait reçue. On n’avait pas fait le job, on n’était pas présent et eux étaient prêts à nous recevoir. Nous n’en avions pas fait assez pour espérer exister dans ce match, tout comme lors du suivant à Fribourg. Bien sûr que ça reste en travers de la gorge, surtout face à un rival direct pour le top 6, dans un derby. 

Et les retrouvailles de ce mardi aux Vernets, que vous inspirent-elles?

Il faudra mieux commencer la partie, ça c’est sûr, face à une équipe qui a aussi besoin de résultats et qui viendra avec le couteau entre les dents. A nous de nous tenir prêts, de marquer notre territoire à la maison.

«C’était une période où les émotions nous manquaient. Mais cette page-là est tournée.»

Arnaud Jacquemet, défenseur de GE Servette.

A quel point utiliserez-vous la baffe du mois passé comme levier émotionnel?

C’est une cicatrice qui est encore là, donc oui, on va y repenser. On n’a pas l’habitude de perdre de cette manière-là, de réaliser un tel non-match. Cela ne correspond pas aux standards auxquels on aspire ici, à Genève. La cicatrice est là, les gens vont nous la rappeler, le coaching staff aussi. C’est une source de motivation en plus - même s’il n’y a pas besoin de ça, avant un derby. Tout le monde se souvient de cette claque, de comment on se sentait pendant et après. C’est un détail qui peut faire une différence. On sera prêt. 

Exagère-t-on, si on dit que vis-à-vis de vos supporters, vous n’avez «pas le droit» de le perdre, ce derby?

Cette victoire, on la doit aux supporters comme on se la doit à nous-mêmes, aussi. Comme je l’ai dit, on a des standards. On n’a pas le droit d’accepter de jouer des matches comme celui de septembre, si on aspire à être une équipe du top niveau dans ce championnat. Donc oui, pour nos fans qui étaient en nombre important là-bas, pour qui ce match représente un peu plus que d’autres, on se doit de réagir au niveau de l’attitude. Perdre, on peut toujours, mais pas comme ça. On leur doit autre chose. C’était une période où les émotions nous manquaient, où on avait de la peine à en trouver. Mais cette page-là est tournée, à nous de faire le job dès la première minute.

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