Un aigle du Léman abattu et décapité en Allemagne

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FauneUn aigle du Léman abattu et décapité en Allemagne

Un jeune pygargue relâché l’an dernier en France voisine a été retrouvé mort, tué par balle.

R.M.
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Le rapace abattu était un des quatre pygargues à queue blanche réintroduit dans la nature par le parc animalier des Aigles du Léman.

Le rapace abattu était un des quatre pygargues à queue blanche réintroduit dans la nature par le parc animalier des Aigles du Léman.

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Le parc animalier des Aigles du Léman a annoncé mardi la triste nouvelle: un aigle relâché en août dernier dans le cadre d’un programme de réintroduction a été trouvé mort dans le nord-ouest de l’Allemagne. Le rapace a été abattu puis mutilé: il a été retrouvé sans tête ni pattes.

L’oiseau était né le 1er avril 2022 dans les volières du parc animalier de Sciez, (Haute-Savoie), en France voisine. Il avait d’ailleurs été baptisé Sciez. Ce pygargue à queue blanche avait été relâché en août dernier.

Après 7 mois de liberté, il a été retrouvé sans vie un an jour pour jour après sa naissance, près d’une route reliant les villes de Reken à Lembeck. «Nous avons d’abord cru à une collision avec un véhicule, car la dernière position de sa balise le plaçait sur le bord de cette route. Nous avons envoyé quelqu’un sur place pour récupérer le cadavre et procéder à une autopsie», écrit Jacques-Olivier Travers, responsable du programme de réintroduction. «Lorsque celui-ci est arrivé sur place il a trouvé une scène d’horreur avec le cadavre de l’oiseau sans tête ni pattes.»

Amputation «quasi chirurgicale»

Selon le parc, le rapace a été tué par balle, «vraisemblablement à l’aide d’une carabine 22 Long Rifle». Et l’amputation «quasi chirurgicale» de la tête et des pattes indique que la personne qui a abattu l’aigle voulait garder des trophées. «Exactement le genre de pratique qui avait causé la disparition, il y a 130 ans, du plus grand aigle d’Europe occidentale des bords du Léman», commente la «Tribune de Genève».

L’Office français de la biodiversité a été alerté. Il va contacter son homologue allemand en vue d’une enquête sur ce qui est qualifié de «crime abject».

Trois autres de ces jeunes pygargues ont été relâchés en 2022 par le parc haut-savoyard, qui est soutenu par les autorités genevoises. Ils «vont bien pour l’instant mais ce drame nous fait prendre conscience de la fragilité de la vie pour eux», conclut le communiqué de presse.

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