FootballMory Diaw: «Oublions le passé»
Après trois semaines d’absence, le gardien du Lausanne-Sport revient aux affaires. Avec la conviction que son équipe peut faire tomber le leader bâlois, ce dimanche à la Tuilière (14h15).
- par
- André Boschetti
Mory Diaw est de retour. Absent pour cause de blessure le 7 août dernier, le gardien français du Lausanne-Sport avait dû assister depuis chez lui à la troisième défaite consécutive de son équipe contre Grasshopper. Une semaine plus tard, il observait depuis le banc Thomas Castella contribuer à la pénible qualification lausannoise sur le terrain du FC Echichens, en Coupe de Suisse.
Ce dimanche, celui qui est l’inamovible titulaire depuis plus d’un an sera de retour dans les buts. Avec la ferme intention de mettre un terme à la série noire que traverse le LS, même si l’opposition sera des plus redoutables avec la venue du FC Bâle à la Tuilière. Un adversaire qui présente jusque-là un impressionnant bilan immaculé de neuf victoires en autant de matches joués.
Mory Diaw, vous sentez-vous enfin prêt à reprendre votre place?
Oui, je suis totalement rétabli. Je n’ai rien eu de bien grave, juste un kyste douloureux proche des adducteurs qui a dû être soigné aux antibiotiques. Tout est maintenant rentré dans le bon ordre.
Le moral est-il à nouveau au beau fixe au sein du groupe après cette qualification en Coupe?
La semaine s’est très bien passée. Dans le contexte délicat qui est le nôtre, chaque victoire est bonne pour le moral même si jamais je n’ai senti l’équipe en proie au doute ou à une forte inquiétude après nos trois premières défaites.
Comment expliquez-vous ce départ raté du LS en championnat?
Sincèrement, je n’arrive pas à trouver une vraie explication. La seule chose que je peux dire, c’est que nous nous sommes réunis pour en discuter entre nous. Avec l’envie d’analyser ce qui ne fonctionne pas et de trouver les solutions pour y remédier. Un échange qui a été très constructif et intéressant. Mais pour que le déclic se produise, il n’y a pas de secret: nous devons impérativement commencer à faire des points!
Les excellents résultats obtenus lors des matches de préparation vous ont-ils donné l’illusion que tout allait être plus simple cette année?
Non, pas du tout. Dans le vestiaire, tout le monde était d’emblée bien conscient que les résultats de ces rencontres devaient être relativisés. Chaque équipe que nous avons affrontée avait un programme de préparation différent et certaines avaient même plusieurs semaines de retard sur nous. Nous, les anciens, savions que la vraie compétition allait être difficile et si quelques nouveaux en doutaient, ils savent désormais que la Super League est un championnat compliqué et d’un bon niveau.
Le FC Bâle n’est certainement pas l’adversaire idéal pour commencer une bonne série, non?
J’ignore aujourd’hui si c’est le pire ou le meilleur adversaire possible. La seule chose que je sais, c’est que contre une équipe qui traverse une période aussi faste, personne chez nous n’aura de problème à être très motivé pour bien faire. Recevoir Bâle à la Tuilière est le genre de rendez-vous exceptionnels capables de galvaniser un groupe. Et dimanche, nous le serons.
Le fait que Bâle joue son destin européen jeudi prochain est-il un avantage pour vous?
Je n’en sais rien et ça ne m’intéresse pas trop. La seule chose qui importe pour nous est de nous concentrer sur nous-mêmes, de nous occuper de ce que l’on peut gérer. Mais, je le répète, le moral est bon dans l’équipe et l’envie de montrer un autre visage que lors de notre première sortie devant notre public est énorme. Oublions donc le passé et concentrons-nous sur le présent et les deux échéances (Bâle et Lucerne) qui nous attendent avant la trêve internationale.
Il y a quelques mois, vous nous disiez votre optimisme quant à la prolongation de votre contrat au LS. Où en sont les discussions?
Elles continuent mais elles n’ont pas encore abouti. Pour l’instant, j’ai décidé de laisser ça un peu de côté pour mieux me concentrer sur le présent et sur l’équipe. Mais mon envie de continuer ma carrière ici est toujours aussi forte. Trouver un accord prend simplement un peu plus de temps que je l’imaginais.