Démocratie: battu, le général Chan-o-cha quitte la vie politique thaïlandaise

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DémocratieBattu, le général Chan-o-cha quitte la vie politique thaïlandaise

Écrasé aux élections de mai, le premier ministre qui dirige le pays depuis son coup d’État en 2014, annonce son départ… quand un successeur aura été nommé.

Le général qui s’accrochait au pouvoir depuis presque 10 ans semble prêt à partir.

Le général qui s’accrochait au pouvoir depuis presque 10 ans semble prêt à partir.

AFP

Le premier ministre sortant thaïlandais Prayut Chan-o-cha, sèchement battu lors des élections législatives en mai dernier, a annoncé mardi qu’il allait se retirer de la vie politique lorsqu’un nouveau gouvernement serait nommé.

Arrivé au pouvoir par un coup d’État en 2014, le général Prayut, alors chef de l’armée, s’était fait légitimer lors d’élections controversées en 2019 et reste pour le moment premier ministre par intérim. Le parlement thaïlandais doit voter jeudi pour élire son successeur, un vote à l’issue encore incertaine dans la mesure où le candidat présenté par le parti victorieux, le réformateur Pita Limjaroenrat, n’est pas assuré d’obtenir la majorité des deux chambres.

«À partir de maintenant, je quitte la politique en démissionnant de mon poste de membre du parti UTN», a déclaré le général Prayut dans un communiqué publié sur la page Facebook officielle du Parti de la nation thaïlandaise unie (UTN).

Cinquième aux élections

Le parti, auquel Prayut avait adhéré quelques semaines seulement avant les élections, n’a pas réussi à s’imposer auprès des électeurs, arrivant en cinquième position, loin derrière les deux principaux partis de l’opposition, Move Forward et Pheu Thai.

Le parti Move Forward, mené par Pita, a infligé un revers historique à l’armée qui gouverne depuis une quasi-décennie, sur la base d’un programme faisant écho aux manifestations massives de 2020 pour plus de démocratie et des réformes profondes. Dans sa déclaration, Prayut a exhorté les membres de l’UTN à protéger «les institutions que sont la Nation, la religion et la monarchie», en référence aux trois piliers de la société thaïlandaise, autrefois intouchables.

(AFP)

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