FootballServette reçoit une leçon de réalisme à Lucerne
Les Grenat dominent sans trouver la faille et s’inclinent en Suisse centrale (2-0). Avec six minuscules points en sept matches, le SFC est si loin de ses ambitions.
- par
- Daniel Visentini Lucerne
Dans sa fragilité actuelle, Servette a beau rêver de jours meilleurs, il se réveille inlassablement dans la réalité. À Lucerne ce fut, entre autres, cette 18e minute de jeu, avec un ballon en or de Kutesa pour Stevanovic, qui manquait poussivement son duel face à Loretz, avant que, sur le contre, Okou ne trouve Meyer, lequel dribblait Frick pour inscrire le 2-0. Servette avait déjà plié sur un autobut de Bolla dès la 7e minute de jeu. Les Grenat regagnaient les vestiaires avec un corner-score outrageusement favorable (0-7), mais vide de sens, comme le début de saison des Servettiens: le SFC est 8e, six minuscules points en sept matches, si loin de ses ambitions.
La fragilité genevoise, c’est encore Stevanovic, qui manquait à nouveau une immense occasion à la 43e. Le centre de Kutesa (encore) avait trouvé la tête de Crivelli et il avait fallu un miracle de Loretz sur sa ligne avant que le ballon ne revienne dans les pieds du Bosnien: Stevanovic était à trois mètres de la ligne, il allumait la latte…
Domination stérile
Alors oui, Servette a largement dominé. Aurait dû marquer, n’était pas obligé de concéder un autobut maladroitement (Bolla), n’a pas offert beaucoup d’occasions à Lucerne. Mais dans sa fébrilité du moment, il ne trouve pas les solutions ou alors, quand il les trouve, elles lui échappent. Les hommes de Mario Frick étaient prêts avec un plan de jeu clair: un 3-5-2 pour exploiter des contres. Les hommes de René Weiler, dans leur sorte de 4-4-2, semblent chercher un chemin qui ne se dessine pas ou mal.
L’histoire de ce Lucerne-Servette raconte cette domination, ce manque de réalisme, cette malchance ou cette maladresse, c’est selon. Mais elle dit aussi la douleur des Grenat. Une seule victoire en Super League, c’était contre GC lors du premier match. Deux succès en Coupe contre Meyrin et Bulle. Un constat d’échec par-delà le miracle européen.