FinanceDisparition de Credit Suisse: 3000 postes supprimés en Suisse
D’ici à la fin 2025, UBS absorbera entièrement Credit Suisse. Des milliers de postes de travail devraient passer à la trappe dans les deux entités.
«Une intégration complète est la meilleure solution pour UBS, nos parties prenantes et l’économie suisse». C’est par ces mots que Sergio Ermotti, CEO d’UBS, a annoncé dans un communiqué l’intégration complète de Credit Suisse, en Suisse, dans UBS. Et de poursuivre: «Les clients peuvent continuer à attendre de nous un service de premier ordre, tout en bénéficiant d’une offre élargie, d’un savoir-faire concentré et d’une portée mondiale. Grâce à notre base de capital encore plus solide, nous pouvons maintenir notre exposition combinée au crédit, tout en conservant une solide discipline en matière de risque.»
Gros bénéfice au 2e trimestre 2023
UBS a engrangé un bénéfice net de 29 milliards de dollars au 2e trimestre 2023, grâce au rachat à un prix défiant toute concurrence de sa grande rivale Credit Suisse. Cette dernière a essuyé une lourde perte de 8,9 milliards de francs suisses, avant impôts, en raison de l’effondrement d’une partie de ses activités, lié aux incertitudes sur son avenir, après son rachat par UBS en mars de cette année, selon le communiqué publié jeudi par UBS, qui précise espérer dix milliards de dollars d’économie, grâce à la fusion, d’ici à la fin 2026.
Ce n’est cependant pas ce jeudi que les enseignes Credit Suisse vont disparaître et que les locaux seront vendus. «La marque Credit Suisse et les activités commerciales se poursuivront jusqu’à la migration des clients vers nos systèmes, qui devrait être achevée en 2025, indique Sergio Ermotti. Notre objectif est de faire en sorte que la transition se passe le mieux possible pour nos clients. Les deux unités suisses seront gérées séparément jusqu’à l’intégration juridique prévue pour 2024. Viendra ensuite le transfert progressif vers les systèmes UBS, qui devrait être achevé en 2025. Jusqu’à nouvel ordre, rien ne change donc pour les clients.»
3000 postes de travail à la trappe
Cette intégration devrait coûter 3000 postes en Suisse, dont 1000 chez UBS, auxquels s’ajouteront 2000 postes au cours des prochaines années avec la restructuration. Divers médias avaient avancé dernièrement le chiffre de 10’000 suppressions de poste en Suisse et beaucoup plus dans le monde entier. Le CEO a précisé que la mise en œuvre de la future structure d’entreprise a commencé, notamment avec la nomination de tous les membres de l’équipe de direction jusqu’à trois échelons en dessous de la direction du Groupe.
Sergio Ermotti, CEO du groupe UBS, déclare à la «SRF» qu’il y aurait eu des suppressions de postes au CS même sans le rachat. Environ 600 collaborateurs auraient perdu leur emploi même si le CS Suisse avait continué à exister. «Malheureusement, il faut prendre des mesures profondes pour améliorer la situation de Credit Suisse». Une grande partie des suppressions d’emplois devrait se faire dans le domaine de l’informatique et de l’infrastructure.
Il a par contre indiqué que «compte tenu du rôle important que les deux entreprises jouent pour nos communautés, nous poursuivrons tous les contrats de sponsoring convenus pour des activités sociales, sportives et culturelles en Suisse, au moins jusqu’à fin 2025.»